Livre : Hervé Thomas Cyriaque Dhello publie « La femme congolaise dans le processus de développement : rôle et enjeux »Mardi 8 Mars 2022 - 18:09 Au moment où la communauté mondiale célèbre la Journée des droits de la femme en ce mois de mars, Hervé Thomas Cyriaque Dhello plonge les amoureux du livre et de la lecture dans le rôle et les enjeux de la femme congolaise dans le processus de développement. Dans son ouvrage de 110 pages publié aux éditions Geria et préfacé par Virginie Léopoldine Batchy (présidente de l’Association professionnelle des assistants et secrétaires du Congo), Hervé Thomas Cyriaque Dhello tente de redonner espoir et assurance à la femme en expliquant le rôle qui a toujours été le sien, en suscitant son leadership naturel afin qu’elle redevienne le socle sur lequel devrait s’appuyer la société congolaise. Il s’inspire des modèles étrangers tant en Afrique que sur d’autres continents, à travers les contextes historiques, culturels, sociaux, économiques et politiques. Préfaçant le livre, Virginie Léopoldine Batchy a souligné qu'il est un présage favorable au rôle que vont jouer les femmes sur l’échiquier mondial, en général, et en République du Congo, en particulier. Il a fallu beaucoup de courage et de détermination de la part de l’auteur pour réaliser cette étude sur la place de la femme au Congo et en apportant les éclaircissements nécessaires sur le rôle et la place de la femme en Afrique avant la colonisation. « La femme jouait un rôle capital avant l’arrivée des colonisateurs qui ont fragilisé nos sociétés en modifiant les rôles sociaux joués par les femmes et les hommes. La société africaine a subi cette métamorphose qui a déstabilisé les us et coutumes. Aujourd’hui, on a oublié qu’en Afrique la femme, la mère, était la patronne du clan car c’est elle qui transmettait les coutumes, les valeurs, la force et l’éducation. Lorsqu’Hervé est venu me parler de son projet de mener cette étude, j’ai aussitôt adhéré à sa vision car il n’y a pas beaucoup d’ouvrages qui parlent franchement de la question », a écrit la préfacière. Virginie Léopoldine Batchy a ajouté également que leurs aînées de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo avaient déclaré que « Seule la lutte libère ». Elles se sont battues pour obtenir des avancées quant à la place de la femme. Cependant, la présence des femmes dans les instances dirigeantes au Congo reste encore trop faible. Par conséquent, ce livre va constituer un outil de travail pour une réflexion au niveau des responsables congolais. Ils pourront s’en servir pour asseoir une stratégie qui doit aboutir à une plus grande implication des femmes. Les femmes représentent 49% de la population mondiale, mais marginalisées pour la plupart des cas Pour l’auteur de cet ouvrage, les questions liées au genre font partie des préoccupations les plus importantes des gouvernements du monde. Les femmes qui représentent 49% de la population mondiale sont pour la plupart des cas marginalisées au détriment des hommes… La République du Congo, qui a consenti aux agendas 2030 des Nations unies et 2063 de l’Union africaine, s’est engagée dans une course à la montre pour l’atteinte des objectifs de parité homme-femme dans les instances dirigeantes. Malheureusement, les récents rendez-vous électoraux qu’a connus ce pays d’Afrique centrale montrent à suffisance que cette course paraît plutôt comme un engagement de politique-politicienne qu’une réforme sociale. Pourtant, la femme congolaise représente plus de la moitié de la population et est scolarisée au même titre que les hommes. Pourquoi la société congolaise n’accorde-t-elle pas autant d’importance au rôle que devrait jouer la femme dans son processus de développement ? Quels sont les freins à l’émancipation de la femme ? Quels sont les enjeux ? Tels sont les différents aspects auxquels il a essayé d’apporter des réponses à travers cet ouvrage constitué de deux parties. La première est consacrée à la présentation de la femme africaine à travers le temps et les âges, à travers deux sous-titres, tandis que la seconde fait un état des lieux sur la question du genre dans le monde et en République du Congo, en apportant des propositions et des suggestions en matière de questions liées au genre et reposant sur des analyses fondées sur des enquêtes de terrain, des entretiens, mais aussi sur le point de vue de l’auteur. Parlant de la Journée internationale de la femme instituée par les Nations unies, Hervé Thomas Cyriaque Dhello estime qu’au Congo cette journée est devenue celle de l'euphorie pour la simple raison que certaines femmes n’ont pas encore saisi sa quintessence. C’est pourquoi, il profite de l’occasion pour interpeller les dirigeants sur cette question. « Nous voulons que la femme soit grande, celle qui va porter la nation. Nous avons toujours mis la femme devant, sur l’emblème de notre pays. C’est une femme qui tient les valeurs de l’unité, travail et progrès. D’où, au nom de cette journée du 8 mars, nous devons former les femmes, promouvoir l’éducation en faveur de la jeune fille, parce qu’il y a beaucoup de cas de décrochage scolaire à un certain niveau, et ça devient assez inquiétant », a-t-il dit. Hervé Thomas Cyriaque Dhello est diplômé d’économie de l’Université Marien-Ngouabi. Après une carrière dans plusieurs entreprises congolaises tant publiques que privées, il se lance dans la vie associative dont le Groupe d’expertise sur les réformes institutionnelles en Afrique. Passionné des lettres, il a publié un premier ouvrage dédié à la jeunesse intitulé "Prophétie : Denis Sassou N’Guesso et la jeunesse". Bruno Okokana Légendes et crédits photo :1 - La couverture du livre / DR
2- Hervé Thomas Cyriaque Dhello / DR
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