Théâtre : un procès fictif « Humanité contre covid-19 » pour sensibiliser l'opinionMardi 22 Mars 2022 - 11:56 La représentation du procès « Humanité contre covid-19 » a eu lieu le 19 mars dans l’auditorium du deuxième module du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, en présence des diplomates et de la marraine de cette initiative éducative, Bélinda Ayessa. La pièce « Humanité contre covid-19 » a été présentée par les élèves du complexe scolaire Camara-Laye. Auparavant, le promoteur de ce complexe, Laurent Koy, a souligné qu’à ce jour cinq variants de la covid-19 sont considérés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme préoccupants dont trois circulent encore au Congo. Il s’agit du variant britannique baptisé Alpha (variant plus contagieux, plus résistant à certains vaccins et à 64% plus mortel) ; du variant indien nommé Delta (plus dangereux, plus contagieux et souvent mortel) ; du deuxième variant sud-africain nommé Omicron (caractérisé par sa transmission rapide, sa forte contagiosité et a touché toutes les couches de la population y compris des personnes préalablement vaccinées). Le promoteur de Camara-Laye a rappelé que depuis le 9 novembre 2021, le Congo est dans la quatrième vague des contaminations préalablement vaccinées, n'ayant atteint que 11,70% de sa population. Il est revenu sur les propos du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, le 8 mars dernier, rappelant que l’assouplissement ou la levée de certaines mesures barrières par le gouvernement ne signifiait pas la fin de la pandémie au Congo. Laurent Koy a fait savoir que les données épidémiologiques de la pandémie de covid-19, en date du 18 mars 2022 à 13h, se présentent comme suit : au niveau mondial, on dénombre plus de 462 758 117 cas confirmés, 6 056 725 décès, soit un taux de létalité de 1,30% ; en Afrique centrale : 412 477 cas confirmés, 6 320 décès, soit un taux de létalité de 1,52% ; au niveau national, les données statistiques du 14 mars 2020 au 26 février 2022 indiquent ce qui suit : 23 812 cas confirmés, 22 245 cas guéris ; 1 567 cas actifs (cas encore sous traitement), 375 décès, soit un taux de létalité de 1,57% . C’est dire que la covid-19 qui ne distingue ni race ni fonction, ni rang social ni privilégiés, est toujours là, agressif et souvent mortel. Elle continue de gagner du terrain avec la recrudescence des cas de contaminations actuellement en Chine. « Restons donc vigilants. Seule la vaccination massive et le strict respect du port obligatoire et convenable du masque restent les moyens les plus fiables pour atteindre l’immunité collective », a-t-il souligné. C’est pourquoi, l’école Camara-Laye l’enfant noir, l’école de prédilection, par ce procès « Humanité contre covid-19 » interprété par ses élèves, apporte son soutien au gouvernement congolais dans la sensibilisation de la lutte contre cette pandémie qui décime des milliers de vies et crée le chaos à travers tous les continents. L’ambition de l’école, a-t-il indiqué, est d’aller jouer ce procès à l’international. La décision de la Cour En date du 19 mars, la Cour internationale des pandémies, siégeant dans l’amphithéâtre Denis-Sassou-N’Guesso du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, statuant en dernier ressort, sur l’affaire opposant « L’humanité au coronavirus (Covid-19), durant son audience publique, a rendu son arrêt. En effet, la Cour, statuant publiquement en dernier ressort et contradictoirement, a condamné la victime pour: crimes contre l’humanité, vu l’article 2019 ; troubles à l’ordre mondial, vu l’article 2020 ; cinquante ans d’emprisonnement de prise de conscience, vu l’article 2030, ainsi que d’une mise au point, d’un vaccin fiable et efficace contre la covid-19 d’ici à dix ans, vu l’article 3030. La présente affaire a été jugée et débattue par Jordy Ondzongo statuant en juge principal ; Marco Mangath, Jasley Youngui, Aminata Sow Koy, statuant en juges accesseurs ; Bachirou Moriba, statuant en procureur de la République ; et Lorine Mpassi greffière. Accusé (covid) Dylane Ngoulou ; victime (Humanité) Racky Sow. Avocats de la défense : Jérémie Béléméné ; Yasmine Diambaka ; Céline Ombeta ; Dayana Kinzonzi. Avocats de la partie civile : Dan Biliki ; Victoria Miankenda ; Hakel Lokombé ; Brenda Ndivili. Témoin de la partie civile : le Dr Irina Yan Kamango, spécialisée en maladie infectieuse. Témoin de la défense : le directeur Sung-Ni Lena Victorie, spécialiste en virologie. Témoin cité par le procureur : (OMS) Annais Ollita. Le tout sous l'encadrement de Rodriguez Jérôme Nguié. Prenant la parole à l’issue de ce procès, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Bélinda Ayessa, en sa qualité de marraine, a reconnu que rarement, le monde aura été aussi alerté par des attitudes à observer face à une maladie de type covid-19. Distanciation sociale, mesures barrières, confinement... « A l’heure où nous sommes, la pandémie n’est pas encore éradiquée. Fort heureusement, il y a aujourd’hui quelques voies d’explorations positives qui nous sont tracées. Il nous faut donc continuer de vivre et ne pas sombrer dans le désespoir », a-t-elle déclaré. Elle a indiqué par la suite que les premières armes pour combattre cette pandémie demeurent le respect des mesures barrières. Enfin, la marraine a félicité les élèves pour cette exceptionnelle prestation. « Nous avons été impressionnés par les résultats que vous avez réalisés. Par votre merveilleuse représentation, nous comprenons aisément que votre établissement joue un rôle crucial contre la covid-19. Chers élèves, pour réaliser une telle prouesse, vous avez dû travailler fort et longtemps et vous avez dépassé nos attentes à chaque étape. Encore une fois, bravo à vous, à vos encadreurs et un grand merci à M. Laurent Koy, promoteur de votre établissement », a-t-elle conclu. Bruno Okokana Légendes et crédits photo : 1- Le procureur de la République lors de son réquisitoire / Adiac
2 - Les acteurs posant avec la marraine et le promoteur du complexe Camara-Laye / Adiac
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