Université Marien-Ngouabi : les étudiants s’impatientent de recevoir le paiement de leurs bourses

Mardi 20 Mai 2014 - 16:07

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Les manifestations se multipliant dans plusieurs établissements universitaires suite au retard du paiement des bourses, les cours sont momentanément perturbés

Les étudiants de l’université Marien-Ngouabi sont manifestement fatigués d’attendre le paiement des bourses qui tarde à venir. Pour faire entendre leurs voix, ils multiplient les manifestations aux environs de leurs établissements respectifs. Routes barricadées, pneus brûlés…Des troubles à l’ordre public, expliquent certains policiers de service, pour disperser les manifestants. C’est la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) qui a donné le rythme et la cadence des manifestations dès la première semaine de mai. Suite à la pression, les bordereaux généraux de règlement (BGR), répertoires des étudiants boursiers retenus au titre de cette année académique, ont été affichés. Les esprits se sont calmés.

Il fallait à nouveau s’armer de patience en attendant que les listes définitives, qui prennent en compte l’ensemble des réclamations, soient disponibles avant d’amorcer le paiement dans les banques, comme d’habitude. Cette fois-ci le processus leur paraissait dilatoire alors qu'on ne peut pas brûler les étapes. La colère est alors montée d’un cran en milieu estudiantin. Le 17 mai, les étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) sont descendus dans la rue. Les policiers les ont dispersés. Un capitaine de police et un syndicaliste des étudiants auraient rassuré ces derniers que le calendrier de paiement devrait être affiché dans la matinée du 19 mai. Malheureusement, rien n’a été fait. Et les étudiants sont revenus à la charge. Les manifestations ont repris avec un peu plus de brutalité cette fois, notamment à la FLSH. La répression de la police s’en est suivie, si bien que dans la matinée du 20 mai, les bombes lacrymogènes ont crépité à l’ENS.

« Nous réclamons le paiement des bourses du premier trimestre qui auraient dû être payées en mars. Jusque-là rien n'a été fait. (…) Nous souhaitons que ce trimestre soit payé avant la fin du mois de mai et qu’en juin, le deuxième trimestre soit réglé comme il se doit », a indiqué un des étudiants manifestant, visiblement décidés à en découdre avec les policiers qui les dispersaient. À la FLSH et l’ENS, il n’y a pas eu de cours les 19 et 20 mai. La situation pourrait rester la même aussi longtemps que le calendrier de paiement ne sera pas affiché pour calmer les esprits.  

 

 

  

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une poignée d'étudiants après s'être échauffés avec les policiers. crédit photo Adiac