Lutte contre la rougeole : faire consulter les enfants en cas de signes suspects sur le corps

Samedi 23 Avril 2022 - 13:00

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Depuis quelque temps, une épidémie de rougeole sévit à Pointe-Noire, attaquant plusieurs enfants. L’Association ponténégrine de pédiatrie (Aspoped) y apporte sa contribution à la riposte en prenant certaines initiatives dont l’élaboration d’un protocole de prise en charge, la formation des formateurs, en collaboration avec la direction départementale de la Santé, la formation des médecins et infirmiers du service de pédiatrie.

L’épidémie de rougeole existe effectivement à Pointe-Noire. De nombreux enfants présentant des signes de cette maladie sont reçus dans des hôpitaux de la place, a dit le Dr Ildevert Cyriaque Ndjobo Mamadoud, président de l'Aspoped. « Le conseil que nous donnons à la population, c’est d’amener les enfants à l’hôpital  pour des soins appropriés à l’apparition des signes particuliers (rhume, toux, les yeux et les lèvres qui commencent à rougir), mais aussi  des lésions dermatologiques au niveau de la peau. Ce sont des petites taches qui commencent au niveau de la tête et qui évoluent jusqu’aux pieds ». Il a fustigés la pratique qui consiste à badigeonner du vinaigre le corps de l’enfant à l’apparition des lésions cutanées, indiquant que cela brûle la peau et entraîne des complications encore plus graves si l’enfant n’a pas un statut immunitaire solide. «Nous déplorons certains comportements chez certains parents qui administrent des traitements à la maison qui n’ont rien à voir avec la rougeole », a-t-il dit.

Pour lui, ces pratiques n’ont rien à voir avec la médecine traditionnelle ou la pharmacopée traditionnelle « Les médicaments que nous utilisons dans les hôpitaux, qui sont vendus en pharmacie, sont issus de cette pharmacopée. Il n’y a pas de problèmes en ce qui concerne la pharmacopée traditionnelle. Le problème, ce sont les pratiques qui sont faites dans les familles sur des enfants sur des bases empiriques qui ne sont pas scientifiques et qui compromettent la vie de l’enfant », a ajouté le président de l'Aspoped.

Dans les familles, a-t-il conseillé, l’on doit s’évertuer à limiter dans la mesure du possible les contacts avec les malades de la rougeole qui sont des enfants, mais peuvent être aussi des personnes plus âgées susceptibles de développer la maladie.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Le Dr Ildevert Cyriaque Ndjobo Mamadoud / Adiac

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