Retombées de l'opération "Mbata ya bakolo": la SCTP au bord de l’asphyxieJeudi 22 Mai 2014 - 18:20 Selon les responsables de cette société publique, les recettes de la traversée du fleuve Congo ont diminué de 80%. La Société congolaise des transports et ports (SCTP) est l’une des entreprises à ressentir le contrecoup de l’opération « Mbata ya bakoko » ayant conduit à l’expulsion des ressortissants de la RDC résidant irrégulièrement à Brazzaville. Cette entreprise publique qui tire une part importante de ses ressources de l'exploitation portuaire ainsi que du transport fluvial passe actuellement ses pires moments depuis l’amorce du refoulement des Congolais de la RDC à Brazzaville. En termes des recettes, l’on note une chute libre. La traversée du fleuve n’étant plus régulière, les recettes engrangées par cette activité ont, en effet, diminué de 80% passant de dix à deux millions de FC (soit, de 10.840 à 2.168 dollars) par jour. Ces révélations ont été faites mercredi par les responsables de cette entreprise qui précisent, par ailleurs, que les deux millions en question « ne sont produits que par les canots rapides puisque la traversée par bac est jusqu’ici gratuite, et elle est presque à sens unique, à savoir de Brazzaville à Kinshasa ». C’est de manière stoïque qu’ils travaillent par ces temps qui courent, plusieurs services publics et privés dépendant du trafic fluvial entre Kinshasa et Brazzaville ayant été obligés de revoir leurs prétentions à la baisse. Le Beach Ngobila a, depuis lors, perdu de sa superbe. L’engouement n’y est presque plus. C’est à peine qu’un canon rapide accoste. Les chargeurs tournent les pouces. Dans ces conditions, rien d’étonnant que jusqu’aux heures de midi, aucun canon rapide n’a traversé au grand dam des responsables de la SCTP obligés de faire avec. « Les recettes ont davantage baissé pour se situer à 500.000 FC (543 dollars) à ce jour suite à l’exigence des visas », fait observer un agent de la SCTP plutôt soucieux de son job. Dans les milieux de cette entreprise publique, le discours est à l’apaisement et à la conciliation entre les autorités de deux rives afin de mettre fin à cette situation éprouvante pour de nombreux ménages, de part et d’autre du fleuve Congo. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le trafic fluvial a baissé d'un cran entre Kinshasa et Brazzaville |