Littérature : qu’en est-il de l’héritage de Calissa Ikama ?

Vendredi 18 Novembre 2022 - 12:59

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L’adolescente écrivaine Calissa Victoire Ikama Ngala a laissé un héritage important à la jeunesse congolaise, constitué essentiellement de livres et d’œuvres d’art, mais cette jeunesse n’en connaît presque pas.

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Née le 8 juillet 1992 à Brazzaville, sous le signe zodiacal du Cancer, Calissa Victoire Ikama Ngala est morte des suites du cancer contre lequel elle s’est battue.  « A 13 ans, en classe de 5e, elle a écrit en l'espace de deux mois, de mi-avril à mi-juin 2005, son premier roman intitulé ‘’Le triomphe de Magalie’’. Elle a achevé en août 2006 le manuscrit de son deuxième livre ‘’Le revers nous épie’’ qu’elle a commencé à écrire juste après le premier. Alors que son troisième livre, ‘’L’envers du panachage’’, était déjà en chantier dès le mois d’octobre 2005 », rapporte le site calissaikama.info.

Ces œuvres intègrent bien le thème de la commémoration des quinze ans de sa disparition, le 11 novembre 2022, « Calissa Ikama, 15 ans après, quel héritage ? »

Elle a également laissé des œuvres d’art : un paysage énigmatique peint quelques heures avant sa mort et un tableau qui a été exposé en décembre 2007 à l’atelier de Picasso, à Paris, lors de l’exposition des œuvres des enfants de l’hôpital de l’Institut Curie sur le thème « Anatomie poétique ». Aujourd’hui, grâce aux activités de la Fondation Calissa-Ikama, beaucoup d’enfants sont guéris du cancer, et "Viser l’excellence", le nouveau magazine, s’inscrit dans la poursuite de son œuvre.

« Calissa Ikama est tombée malade en 2006, elle est décédée le 11 novembre 2007 en France, à l’hôpital de l’Institut Curie de Paris », a confié une source proche de la Fondation Calissa-Ikama.

Malgré la chimiothérapie, l’opération chirurgicale, les soins de support, le traitement de la douleur, l’écrivaine a profondément souffert dans sa chaire pendant une année, avant qu’elle n’ait un petit moment de répit. « Ce court moment de répit était suffisant pour qu’elle rentre au Congo et passer quelques instants avec ses frères et sœurs qu’elle n’avait plus revus pendant un moment », a confié un témoin proche de la famille.

Malheureusement, le 6 novembre 2007, Calissa Ikama sera de nouveau évacuée en France, le 9 novembre 2007, pour être internée à l’hôpital de l’Institut Curie de Paris où elle rendra  l’âme.  « C’est à 5h du matin que Calissa s’est éteinte ! », a témoigné un proche de la famille, ajoutant: « Elle n’avait que 15 ans ».

Seulement, la jeunesse congolaise ne connaît pas l’héritage que lui a laissé Calissa Ikama. Autrefois, la Fondation organisait des activités en sa mémoire, sans que les enfants de son âge n’y soient conviés. Il est important qu’elle sensibilise les élèves du secondaire à ses œuvres. Car elle laisse 400 pages manuscrites inédites dont un roman achevé, et d’autres non : ‘’De l’autre côté, qu’y a-t-il ?’’ ; ‘’Un cauchemar cynique’’…

Pointe-Noire est dotée depuis des années de l’unité d’oncologie pédiatrique et des projets éducatifs du programme « ça se passe à l’école » qui a perdu son espace de production sur la DRTV international.

Notons que cette commémoration relance les activités de la Fondation Calissa-Ikama qui a eu des soucis de fonctionnement techniques, et rallume la flamme des engagements des gens de bonne volonté pour pérenniser sa mémoire.

Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

Calissa Ikama/DR

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