Genre : la RDC représentée au sommet mondial sur les violences sexuelles à Londres

Lundi 9 Juin 2014 - 18:23

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Placée sur le thème ‘‘ Mettre fin aux violences sexuelles dans les conflits’’, cette rencontre mondiale s’étend du 10 au 13 juin sous l’égide de l’actrice et ambassadrice auprès des Nations unies, Angelina Jolie, et du ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague.

Le somment mondial pour mettre fin aux violences sexuelles dans les conflits vise à mettre en place des actions qui permettront d’éliminer les violences sexuelles dans les conflits.

Du côté d' Actionaid RDC, deux femmes vont participer à ces assises qui débutent ce 10 juin. Il s’agit d’Olivia Omwenge et Raisa Ndogole qui vont partager leurs expériences sur les victimes des violences sexuelles, en soulignant l’urgence de mettre fin à l’une des violations des droits humains les plus destructrices et les plus généralisées dans les pays touchés par des conflits.

Loin de se limiter à un simple forum de discussion, ce sommet représente donc une opportunité pour les gouvernements du monde entier de prendre des mesures pour réduire toutes les formes de violence envers les femmes et les filles pendant les conflits.

Olivia Omwenge, qui indique que quarante femmes sont violées tous les jours en RDC, a contribué à la mise en place du mouvement des femmes ‘‘ Sauti ya mama mkongomani’’ ou la voix de la femme congolaise, dans l’est de la RDC. Il s’agit d’un principal mouvement de femmes initié par ActionAid depuis 2008 dans le cadre de ses activités pour les droits des femmes. C’est donc une plate-forme diversifiée d'associations et d'ONG œuvrant principalement pour les droits des femmes et des enfants.

De son côté, Raisa Ndogole est fondatrice de l’Association des femmes juristes qu’elle a créée après l’histoire tragique de sa sœur qui a été enlevée, violée et maltraitée par les rebelles et retenue dans la brousse pendant deux ans, avant de la renvoyer dans sa famille. Son père aussi a été kidnappé et fait l’objet de harcèlements et d’interrogatoires par les rebelles pendant la guerre civile dans le pays. Raisa, elle, a été obligé de fuir son domicile de Goma. C’est à partir de là qu’elle décrochera son diplôme de droit et créera cette association quelques temps après. Elle travaille maintenant avec ActionAid en tant que coordinatrice stratégique et de campagne.

Mouvement mondial qui se bat pour la justice et la pauvreté, ActionAid exige l'augmentation des financements en faveur des victimes de violences sexuelles, le renforcement du rôle dirigeant des femmes et leur participation aux processus de paix, et réclame un appui pour les organisations de défense des droits des femmes qui soutiennent les anciennes victimes.

ActionAid finance aussi l’initiative ‘‘ Accès à la justice pour les femmes’’. Grâce à ce projet trete-deux parajuristes ont été formés sur les droits des femmes, les procédures juridiques ainsi que les lois et conventions en vigueur relatives à la protection des femmes. Résultat : plus de cent vingt affaires ont été prises en charge dont certaines ont été renvoyées devant les juridictions supérieures.

Gypsie Oïssa Tambwe