Viennent de paraître : « La Cité d’attache du vieux port » et « A la vie bel hommage »Mercredi 20 Septembre 2023 - 19:02 Après une série d’ouvrages à mi-chemin entre l'essai et le roman, Émile Gankama, journaliste et écrivain, vient de garnir la littérature congolaise avec deux nouvelles publications dont un roman intitulé « La Cité d’attache du vieux port » et un récit autobiographique, « A la vie bel hommage ». Paru le 13 septembre dernier aux éditions L’Harmattan, « La Cité d’attache du vieux port » relate une incroyable idylle de jeunesse entre un étudiant, une lycéenne et un haut fonctionnaire. L’histoire se déroule dans la cité imaginaire d’Essana où des veilleurs de nuit s’essayent à tout, alors qu’une excavation creusée en travers de la route menant au vieux port délabré est au cœur d’une sacrée attraction des passants. « Il fallait être guéri de toute sensibilité à l’égard de cette passion de vivre des habitants d’Essana pour ne pas s’y intéresser. Il y avait de quoi se mettre sous la dent... », écrit Emile Gankama. Dans « A la vie bel hommage », paru ce 21 septembre aux éditions Les Lettres Mouchetées, l’auteur expose sans détour et avec beaucoup de précision et un brin d’humour l’itinéraire qu’il a suivi depuis son enfance dans le petit village d’Inta, dans le département des Plateaux, communauté qui l’a vu naître, jusqu’à ses multiples apprentissages sur le chemin de la vie. Un cheminement jalonné de péripéties, d’errances, de rencontres, mais surtout d’enseignements. On retrouve d’ailleurs dans l’ouvrage beaucoup d’évocations et de nostalgies, avec des nominations de plusieurs identités rencontrées sur ce parcours. « Tel est le destin de tous les hommes sur terre : naître quelque part au sein d’une famille, célèbre ou non ; partager avec elle, au jour le jour, joies et malheurs ; observer les gens qui nous entourent, qui peuvent nous témoigner de l’admiration ou un fort attachement ou, au contraire, nous manifester de l’antipathie... », peut-on lire dans la préface. Comme nous l’apprend Emile Gankama dans cette nouvelle parution, la vie n’est visiblement pas un long fleuve tranquille. Son itinéraire émaillé d’évènements a forgé sa personnalité et renforcé sa persévérance. « Si dans ce livre, je raconte sans détour le demi-siècle déjà écoulé de mon existence, ce n’est pas par volonté de paraître. C’est par égard pour mon parcours qui a été jalonné d’embuches, de défis immenses. Je réalise qu’individuellement considérés, nous ne sommes rien. Mais, franchir les obstacles et aller de l’avant supposent un indispensable engagement personnel. Ceux qui m’ont vu défricher ma route en fournissant des efforts permanents ne sauraient retenir grand-chose de moi sans ce récit », précise-t-il. Ces deux ouvrages d’Emile Gankama, respectivement de 124 et 200 pages, révèlent une fois de plus le style alerte et entraînant de sa plume. Une plume tour à tour teintée de poésie, de nostalgie et de réflexions sur la société congolaise empreinte de ses traditions mais aussi désireuse de modernité. Une fiction et une autobiographie qui s’adossent à des pans de l’histoire du Congo. En attendant des rencontres littéraires autour de ces deux nouveaux ouvrages, Emile Gankama s’attèle à leur disponibilité dans les librairies de Brazzaville, puis d’ailleurs, afin de permettre aux lecteurs de se procurer leurs versions physiques. La version numérique étant déjà disponible en ligne. L'auteur est journaliste, directeur des rédactions des Dépêches de Brazzaville et docteur en sociologie. Il publie pour la toute première fois en 2008 « Congo-Brazzaville : la clameur démocratique des années 1990 ». Et depuis, il continue de naviguer sur les vagues de la littérature ; léguant ainsi à la postérité de belles lettres aux allures et thématiques variées. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :Les couvertures des deux nouveaux livres d’Emile Gankama/DR Notification:Non |