ONU : Speciosa Wandira-Kasibwe envoyée spéciale pour le VIH-sida en Afrique

Speciosa Wandira-Kasibwe remplace la Tanzanienne Asha-Rose Migiro et aura pour mission « de faire progresser la lutte contre la pandémie en Afrique en plaidant pour une implication et un engagement proactifs de tous les secteurs de la société ». Cela, malgré le fait que le continent africain reste toujours le plus affecté par le VIH-sida. En effet, sur 34 millions de personnes qui vivent avec le VIH dans le monde, 23,5 millions des individus affectés vivent en Afrique subsaharienne, soit 69% de l’ensemble des personnes affectées.

Annonçant sa nomination, le secrétaire général a remercié l’envoyée spéciale sortante pour « les services remarquables et le dévouement dont elle a fait preuve en vue de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH à travers le monde ».

Avec sa nomination en qualité d’envoyée spéciale des Nations unies pour la lutte contre le sida, Speciosa Wandira-Kasibwe devient ainsi la première femme en Afrique à occuper ces fonctions. Elle est actuellement conseillère principale pour les questions démographiques et de santé auprès du président de l’Ouganda et préside, par ailleurs, le conseil d’administration de Microfinance Support Center Ltd. De 1993 à 2004, elle a été vice-présidente de l’Ouganda.

Titulaire d’un doctorat en sciences de la santé mondiale et de la population de l’École de santé publique de l’université Harvard, aux États-Unis, Wandira-Kasibwe est chirurgienne. Son expérience lui a valu de jouer un rôle essentiel dans le programme de santé publique, ainsi que dans le paysage politique, en Afrique. Hormis cela, et en tant que membre de l’Assemblée constituante, elle a contribué de manière significative à la rédaction de la Constitution de l’Ouganda de 1995. Elle est très engagée dans la lutte contre le VIH-sida et membre active du groupe d’influence Les Champions pour une génération sans VIH.

Signalons que si le l’Afrique est restée le continent le plus touché par le VIH-sida, des progrès importants ont toutefois été enregistrés dans l’éradication de l’épidémie dans plusieurs pays africains. En 2011, on observait une baisse de 32% du nombre de décès liés au VIH-sida en Afrique, par rapport aux chiffres de l’année 2005. L’année 2011 a également connu une baisse de 33% des nouvelles infections par rapport aux chiffres enregistrés au cours de la décennie précédente.