Coupe du monde : l’Espagne au tapis

Les années passent et commencent à se ressembler pour les tenants du titre. Comme la France en 2002 et l’Italie en 2010 et plus loin le Brésil en 1966, l’Espagne  n’a pas été épargnée par une élimination dès le premier tour, laissant son poste vacant si l’on peut dire ainsi. La Roja, la sélection espagnole, n’a pas eu les armes pour défendre son titre ni dépassé le premier tour de la compétition. Cela en a surpris plus d’un. Si la France en 2002 était handicapée par la blessure de son meneur Zinedine Zidane, l’Italie en 2006 par celle de Pirlo, les choses ne se sont pas passé différemment pour les Espagnols qui, pourtant, avaient tout leur  groupe au complet et étaient logés dans un groupe pourtant à leur portée. L’Espagne de cette année a été très fébrile surtout en défense où elle prenait l’eau de tous bords. En deux sorties, l’Espagne a encaissé sept buts pour n'en marquer qu’un en plus sur penalty. Avec zéro pointé au compteur, les Espagnols joueront leur dernier match contre l’Australie (l’autre équipe éliminée par les Pays-Bas) rien que pour l’autre. C’est ce qui leur reste à faire.

Pendant six ans, les Espagnols ont séduit le monde en établissant un record jamais égalé. L’Euro 2008 a été un déclic pour une équipe qui n'avait pour meilleure performance en Coupe du monde que la 4^e place occupée en 1950. Le travail de Luis Aragones a porté ses fruits. Et la Roja remporta son deuxième titre européen après celui de 1964 puis s’affirme au mondial sud-africain en 2010, en remportant son premier titre mondial avant de récidiver lors de l’Euro 2012. Elle devient la première équipe de l’histoire à remporter un triplé coupe du monde et deux coupes d’Europe d’affilée. Un record établi par les Espagnols est celui d’enregistrer le score avec le plus gros écart en finale de la Coupe d’Europe 4-0 face à l’Italie. Depuis, l’Espagne avait des comptes à rendre face à ses anciens adversaires. L’Italie commence par lui compliquer la tâche lors de la coupe de la Confédération. Après un score de 0-0 au temps règlementaire, l’Espagne s’impose aux tirs au but. En finale, elle n’a pas fait le poids devant le Brésil 0-3. Cette année le hasard du tirage a voulu que la meilleure équipe du monde débute la compétition par les Pays-Bas. Les Néerlandais n’ont pas manqué l’occasion de prendre leur revanche de la finale de 2010. Ils ont corrigé leurs adversaires 5-1. Les Chiliens ont eux aussi pris leur revanche face à une équipe qui les avait battus 1-2 lors de la phase de poules du mondial 2010. Vargas et Aranguiz ont forcé les Espagnols impuissants de prendre la porte très tôt. C’est la fin d’une génération. Il faudra penser à la relève. Outre l’Espagne, le Cameroun a quitté la compétition après avoir concédé sa deuxième défaite en autant de sorties face à la Croatie. Les Lions Indomptables ont été domptés 0-4. L’Australie a eu beau lutter face aux Pays-Bas, ils ont fini par craquer 2-3, synonyme d’élimination. Le 18  juin, les Pays-Bas et le Chili ont été les deux premiers qualifiés pour les huitièmes-de-finale. Ils ont mérité. Mais quoi qu’il arrive au terme des 64 matchs, la 20^e édition de la Coupe du monde aura un nouveau vainqueur qui succédera à l’Espagne. Depuis la double victoire de l’Italie en 1934 et 1938 et celle du Brésil en 1958 et 1962, aucune sélection ne parvient à conserver son titre.