Vers 2026

Sommes-nous déjà, sans l’avoir déclaré, entrés en précampagne électorale pour le scrutin présidentiel de l'an 2026 ? La question mérite d'être posée au regard de signaux précoces observés au sein du microcosme politique congolais. Certes, la place publique ne s’en est pas encore saisie comme il se doit mais dans leur avant-gardisme inégalable, tels des annonciateurs, plus que les médias traditionnels, les réseaux sociaux prennent les devants.

À ce jour, même si les candidats éventuels n'en soufflent encore mot, à travers une mise en ligne quotidienne des informations et insinuations plus ou moins ordonnées, la toile revient sur les sujets qui pourront dominer la future campagne électorale majeure. Sans être exhaustives, les préoccupations exposées ci-dessous donnent une idée générale de leur ampleur.

L'insécurité urbaine grandissante, la sempiternelle question de l’emploi des jeunes, la situation économique difficile du moment et son corollaire, les tensions sociales prévisibles, la desserte aléatoire en eau et en électricité, l'assainissement espéré du cadre de vie, l’amélioration attendue des questions de santé, la refonte de l’enseignement, les relations extérieures et ce qu'elles impliquent en termes de renforcement de la diplomatie congolaise, la cohésion nationale et la bonne oreille des partenaires, atouts indispensables à la mise en œuvre des réformes dont le pays a besoin pour avancer, ce corpus des préoccupations autour desquelles gravitent les réflexions des uns et des autres sur le Web en dit long.

Quel que soit le ton sur lequel elles sont développées, ces réflexions révèlent que suffisamment de défis attendent celles et ceux qui ont un projet de société à vendre aux Congolais dans moins de deux ans. Il leur revient de savoir à quoi s'en tenir.