Hydrocarbures : l’approvisionnement en carburant face aux défis majeursLundi 18 Novembre 2024 - 15:45 Confrontée à des difficultés liées notamment aux dysfonctionnements techniques, la Congolaise de raffinage (Coraf) fournit désormais en moyenne 4800 tonnes de super carburant correspondant à neuf jours de consommation au lieu de treize. Les seize mille tonnes de gasoil qu’elle met actuellement sur le marché ne correspondent qu’à seize jours de consommation au lieu de vingt-quatre comme auparavant. D’où une baisse considérable de la production mensuelle. Auparavant, la Coraf fournissait mensuellement le marché national de 8000 tonnes de supercarburant et 24 000 tonnes de gasoil. Ce qui correspondait respectivement à seize et vingt-quatre jours de consommation, soit 53 à 80% de la consommation nationale. Le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a mis à la disposition de la population toutes ces informations, lors de la question orale avec débat au gouvernement, au niveau du Sénat, le 15 novembre à Brazzaville. « L’approvisionnement en brut de la Coraf est subventionné par l’Etat. Du fait des accords que nous avions signés avec les institutions internationales, cette subvention a été réduite. La SNPC n’a pas de moyens pour pallier ce déficit », a déclaré le ministre des Hydrocarbures, relevant que les importations assurées par la SNPC sont affectées par un certain nombre de paramètres liés aux prix sur le marché international. Des problèmes avec les traders concernant les délais de livraison ; le refus des marqueurs d’importer à cause des pertes ainsi que les problèmes logistiques importants ralentissent l’acheminement des produits en provenance de Pointe-Noire ainsi que ceux que l’on pourrait importer de Kinshasa. Ce que prévoit le gouvernement Pour résorber le problème de pénurie de carburant qui impacte négativement sur le quotidien des Congolais, le gouvernement compte sur les commandes engagées par la SNPC pouvant couvrir les mois de novembre et décembre et janvier 2025. « Les livraisons se font actuellement », a souligné le ministre Jean Richard Bruno Itoua. 8000 tonnes de supercarburant sont attendues le 23 novembre pour seize jours d’autonomie de consommation ; 4000 tonnes supplémentaires correspondant à seize jours d’autonomie devaient arriver de Kinshasa le 13 novembre dernier. A cela s’ajoutent les 20 000 et 45 00 tonnes attendues sans oublier les 16 000 tonnes par mois que la Coraf promet de fournir. En outre, pour régler le problème de l’équilibre de la chaîne d’approvisionnement qui se pose avec acuité, le ministre des Hydrocarbures relève qu'il sera difficile pour le gouvernement d’agir, car « nous sommes en négociation avec le FMI qui s’oppose aux subventions ». A côté, il y a des actions qui doivent être menées, notamment la Coraf qui doit produire davantage ; la question de la construction des stocks à régler puis la structuration du prix de sorte à préserver des postes garantissant, entre autres, la disponibilité des ressources liées à la stabilisation des prix des produits pétroliers. Espérons que de récents accords signés entre le Congo et la Russie sur la construction de l’oléoduc de transport des produits pétroliers entre Brazzaville et Pointe-Noire résolvent quelque peu le problème de la pénurie en carburant. En attendant, « le gouvernement continue de travailler sur la seconde raffinerie », a conclu le ministre des Hydrocarbures.
Lopelle Mboussa Gassia Notification:Non |