Assainissement urbain et entretien routier : une mission titanesque pour Juste Désiré Mondelé

Mercredi 15 Janvier 2025 - 17:14

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Nommé ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, Juste Désiré Mondelé a pris ses fonctions le 14 janvier, à Brazzaville. Mais, face à l’insalubrité qui gangrène nos villes et le niveau de dégradation des routes à travers le pays, il doit bâtir des stratégies plus efficientes pour espérer atteindre ses objectifs.

Précédemment ministre délégué à la Décentralisation et au Développement local, Juste Désiré Mondelé s’est vu confier désormais deux nouveaux secteurs stratégiques dans ses prérogatives. Il s’agit de l’Assainissement urbain et de l’Entretien roitier, deux domaines pour lesquels les Congolais vont le juger aux résultats.

Sur le volet insalubrité urbaine, le ministre doit user de toute sa technicité pour espérer rendre les centres urbains propres. Son challenge le plus urgent réside à Brazzaville et Pointe-Noire, deux agglomérations pétrées actuellement dans une insalubrité notoire et de grande envergure, amplifiée par l’échec et le départ de l’ex société Averda.

Depuis que le contrat avec cette société a été résilié il y a quelques mois, les deux principales villes congolaises baignent dans une insalubrité jamais connue auparavant. On y voit le long des artères des amas d’immondices à ciel ouvert, des voiries pleines et bouchées avec des eaux qui débordent sur les chaussées, dégageant des odeurs nauséabondes.

A Brazzaville et à Pointe-Noire, on y observe aussi la majorité des voies de communications dans un état de délabrement hyper avancé, des nids de poule et des marres d’eau à tout bout de chemin, occasionnant ainsi des embouteillages monstres dans la ville.

Ce tableau sombre illustre, à première vue, l’immensité de la tâche qui attend Juste Désiré Mondelé, mais dont l’austérité économique pourra compliquer sa mission et annihiler son ferme engagement de relever le défi, car pour bien accomplir sa lourde tâche, il lui faut des moyens financiers conséquents.

« Je connais votre engagement dans le travail et je suis persuadé qu’ensemble nous parviendrons à relever les grands défis qui se présenteront à vous", a déclaré Jean-Jacques Bouya, ministre de l’Entretien routier sortant, à Juste Mondelé.

Que dire de l’entretien routier ?

Sur le volet entretien routier, Juste Désiré Mondelé a aussi du pain sur la planche en raison de l’immensité du réseau routier congolais. Dans son mot de circonstance, le ministre d’Etat, Jean-Jacques Bouya, faisait état de ce que le Congo compte environ 23 000km de routes, dont seulement 3000 km sont bitumés.

Il doit donc assurer l’entretien régulier de 20 000 km de voies en terre sur l’ensemble du territoire national. Une tâche dévolue à la direction générale de l’Entretien routier sous sa tutelle et qui compte à peine 154 agents, mais pas facile à accomplir.

Quant aux 3000 km bitumés, ils sont du ressort de la direction générale du Fonds routier, une autre structure sous tutelle du ministère de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier, mais qui bat de l’aile faute de financement adéquat.

Pour conclure, il convient de dire que la mission confiée à Juste Désiré Mondelé est certes lourde, mais nécessite une bonne volonté politique pour être accomplie.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

1-Une voie dégradée à Brazzaville / Adiac 2-Une avenue principale à Pointe-Noire / Adiac 3-Un tas d'immondices sur une artère principale à Brazzaville / Adiac

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