Livres : "Histoire des femmes congolaises" posée sur les fonds baptismauxSamedi 2 Août 2014 - 15:51 L’ouvrage, qui retrace le long cheminement du combat de la femme congolaise depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour, présente la complexité de cette dernière, vue dans son coté acteur de développement. La Ligue des femmes congolaises pour les élections (Lifce) et l’ONU-femmes ont officiellement présenté, le 31 juillet au Salon Congo du Grand hôtel Kinshasa (GHK), le livre Histoire de femmes congolaises. Cette présentation a été l’occasion pour les différentes oratrices et le modérateur de la journée de louer les mérites des femmes congolaises dans la lutte pour le développement du pays et de toute l’Afrique. Une histoire plurielle de la Congolaise Décrivant ce livre, la présidente de la Lifce, la sénatrice Eve Bazaïba, a noté que cet ouvrage constitue l’histoire plurielle de la femme congolaise présentée par les femmes et les hommes qui ont accepté de les y accompagner. Il décrit d’une façon sommaire les grandes réalisations des femmes congolaises depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour et constitue, selon Eve Bazaiba, une ouverture pour ceux qui voudront creuser davantage sur le sujet. Histoire des femmes congolaises fait, en effet, découvrir à la face du monde d’autres facettes de la femme congolaise, considérée comme actrice de développement et qui ne doit pas toujours être regardée comme victime de viol. Abondant dans ce sens, la préfacière de ce livre, la représentante du bureau de l’ONU-femmes en RDC, Françoise Ngendahayo, a noté que cette initiative est partie d’un constat selon lequel les femmes congolaises ont très peu été appréhendées comme sujets historiques. « Le récit a manqué et les efforts des femmes sont restés ignorés », a-t-elle fait remarquer, en soulignant qu’il s’était aujourd’hui avéré important de faire parler la femme. C’est ce qui a été dit par ce livre. « C’est une histoire soucieuse de l’émancipation et du leadership féminin en RDC », a-t-elle précisé. Pour la représentante de l’ONU-femmes, Histoire des femmes congolaises, qui met en exergue les mérites des femmes congolaises dans la lutte pour le développement, va rester une référence pour les générations futures et pour toute personne qui va lire ce livre. « C’est un modèle de femme qu’il faut capitaliser », a-t-elle souligné, en visant son contenu. Françoise Ngendahayo a, par ailleurs, noté que l’ONU-femmes, qui se considère comme une accompagnatrice à toutes initiatives visant le développement de la femme, a accepté cet ouvrage dans toute son originalité et toute sa simplicité. Une histoire de la femme par la femme La ministre du Genre, Géneviève Inagosi, a noté que cet ouvrage fixe le long cheminement du combat de la femme depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour. « C’est une histoire tissée par les mains des femmes qui vaut d’être vulgarisée », a-t-elle souligné. Pour la ministre, en effet, l’ouvrage montre que la femme et une force transformatrice, victime impuissante des violences, elle est également actrice de paix. L’implication de la femme dans l’écriture de son histoire et la réalisation de cet ouvrage est, selon Géneviève Inagosi, la réponse à cette maxime de Ghandi qui dit : « Tout ce qui est fait sans moi est fait contre moi ». La représentante de NDI, qui a baptisé le livre, Eve Thompson, a appelé l’assistance à surpasser le langage de la victimisation de la femme. « Vous êtes des leaders, des femmes audacieuses, persévérantes et patientes du Congo », a-t-elle lancé en direction des femmes congolaises présentes dans la salle. Pour la présidente de la Lifce, la sénatrice Eve Bazaiba, cette organisation, qui réunit des femmes de toutes les tendances politiques du pays qui ont choisi de transformer leurs divergences en richesse, a opté pour la journée du 31 juillet consacrée à la femme africaine, en vue de rendre hommage à la femme congolaise. À l’en croire, l’écriture de ce livre est l’une des recommandations des assises tenue au centre Nganda, en 2010, par des femmes congolaises réunies au sein de la Lifce. Dans ce cadre, la ministre du Genre, relevant les tendances des drapeaux des paris politiques qui flottaient dans la salle, a salué l’initiative créatrice de la Lifce. « Il n’y a que des femmes qui sont capables de transcender leurs divergences pour constituer une force », a-t-elle noté, avant de rassurer sur son accompagnement aux actions de cette plate-forme. Après les discours, le baptême du livre par la représentante de NDI a été précédé par la remise, à titre illustratif, des brevets aux membres du comité consultatif dont le modérateur de la journée, le Pr Thierry Nlandu, Joséphine Ngalula et Héritier Mpiana. L’ONU-femmes a, elle, reçu un brevet de mérite. Les exemplaires de cet ouvrage ont également été distribués aux invités présents au GHK. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: la représentante de l'Onu-femmes, la présidente de la Lifce et la ministre du genre, lors du vernissage. |