Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
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- Humeur - Faustin Akono
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- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
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- Analyse - Xinhua
DésenclavementMardi 12 Août 2014 - 11:18 Il fut une époque, qui n’est pas si lointaine, où la majeure partie du Congo était difficilement accessible. Hormis Brazzaville et Pointe-Noire, que desservaient de façon régulière la ligne de Chemin de fer Congo Océan et quelques compagnies aériennes, les chefs-lieux des différents départements vivaient isolés. Les routes étant défoncées, semées d’obstacles et mal entretenues, de longues heures étaient nécessaires pour gagner des villes relativement proches de la capitale telles que Dolisie, Sibiti, Kinkala, Ngo ou Ollombo. Ce qui entravait les échanges à l’intérieur du pays et interdisait de facto l’accès des populations de l’hinterland au développement durable. Dix années après la mise au point du programme dit « du chemin d’avenir », le changement est spectaculaire. Sur toute l’étendue du territoire ont été construites ou reconstruites des routes carrossables, ont été aménagés des milliers de kilomètres de pistes en latérite, ont été installés des aéroports capables d’accueillir des avions de ligne, ont été mis en place des réseaux qui permettent aux bus et aux camions d’acheminer vers les centres urbains les produits agricoles des zones les plus lointaines. Et même si beaucoup reste à faire pour que s’instaure dans notre pays le système d’échanges qui est le véritable moteur de l’économie moderne, un pas décisif a été fait sur la bonne voie. Cette réalité bien concrète, les Congolais la constateront une nouvelle fois le 15 août lorsque la fête nationale sera célébrée à Sibiti, cœur de la Lékoumou. Au-delà des cérémonies qui marqueront cet événement, ils verront comment une cité, autrefois enclavée et par conséquent vouée sinon à la misère du moins au sous-développement, se retrouve soudain en liaison directe avec le reste du monde. Comme ce fut le cas à Dolisie, à Ewo, à Owando et autres cités, les Congolais prendront la mesure de la révolution qu’engendre la modernisation des grandes infrastructures et ils en tireront une légitime fierté. Puissent-ils en tirer aussi cette conclusion de bon sens que le Congo doit préserver, à toutes forces, ce qui permit l’émergence de ce nouvel univers : l’unité, la cohésion sociale, la stabilité institutionnelle, la sécurité individuelle et collective. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |