Révision de la Constitution : un débat "franc et sincère" au sein de la majorité vivement réclaméMercredi 13 Août 2014 - 15:36 Selon le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième force politique de la majorité présidentielle (MP), l’idée de réviser les « dispositions intangibles de la constitution » n’a jamais été débattue au sein de cette plate-forme politique. La majorité présidentielle, plate-forme regroupant plusieurs partis, associations et personnalités politiques proches du shef de l’État, ne s’est jamais prononcée de manière officielle sur la question de la révision de la Constitution. Jusqu’à ce jour, les sons de cloches entendus émanent de certains partis de ce regroupement politique et de quelques-uns de ses cadres sans forcément engager la majorité présidentielle. Les uns et les autres, notamment le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), ont pris des positions de manière unilatérale et indépendante sans se référer à la plate-forme. Tel est le constat fait récemment par le MSR, deuxième force politique de la majorité présidentielle qui milite en faveur d’un débat interne « franc et responsable » au sein de la plate-forme sur cette question. Ce débat interne, pense-t-on, est censé permettre de dégager une option commune sur cette matière. Évoquant une des dispositions de la charte de la MP qui stipule que « toute question relative à un changement de fond à intervenir au niveau de la vie nationale fera obligatoirement l’objet d’une discussion préalable au sein du bureau politique », le parti de Pierre Lumbi estime que la procédure n’a pas été respectée ni par le PPRD, ni par les autres membres de la plate-forme qui se sont déjà prononcés sur cette matière. Les uns et les autres se sont lancés dans une vive polémique sans que les instances dirigeantes de la majorité n’aient donné leur perception face à cet enjeu capital pour l’avenir politique du pays. En foi de quoi, le MSR qui se dit être respectueux des textes déclare ne pas se sentir concerné par les propos tenus par les membres de la majorité favorables à la révision de la Constitution. D’où l’exhortation faite au président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, afin qu’il pèse de tout son poids dans la perspective d’une convocation de ce débat fort attendu dans la majorité. Entre-temps, le MSR estime inopportun d’engager un débat portant sur un possible déverrouillage des dispositions intangibles de la Constitution, notamment l’article 220 de la Constitution portant sur la durée du mandat présidentiel étant entendu que le projet de révision constitutionnelle annoncé par le gouvernement le 9 juin n’en fait pas mention. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Pierre Lumbi, président du MSR |