EPSP : la rentrée scolaire sur fond de grogne des enseignantsSamedi 6 Septembre 2014 - 15:15 Les syndicats du secteur de l'enseignement attendent un signal fort de la part du gouvernement en termes d’amélioration de leurs conditions salariales pour contribuer à une rentrée des classes « apaisée ». Après près de deux mois de vacances, les élèves renouent ce 8 septembre avec le chemin de l’école sur toute l’étendue du pays à l’exception du territoire de Boende dans la province de l’Équateur où la rentrée des classes est repoussée de deux semaines à cause de l’épidémie d’Ébola qui y sévit. Jusqu’à ce jour, de nombreux parents peinent à réunir toutes les fournitures scolaires requises, y compris les frais de scolarité de leurs enfants, en raison de la basse conjoncture du moment. La plupart ne savent où donner de la tête eu égard aux montants exorbitants que les promoteurs des écoles leur exigent faisant ainsi fi de la nomenclature des frais scolaires tel que fixées par l’État. Entre-temps, les enseignants ne font montre d’aucun empressement à reprendre la craie. Le moment est bien choisi pour exhumer leurs sempiternelles revendications gravitant essentiellement autour des questions d’augmentation des salaires. L’année scolaire 2014-2015 n’échappe pas à cette règle qui veut qu’à des telles périodes, les syndicats d’enseignants retrouvent leur bagout pour exiger du gouvernement la prise en compte de leurs revendications. Cette fois-ci, ils exigent la liquidation de leurs salaires avant la reprise effective des cours ainsi que la mécanisation de plus de cent mille unités répartis dans les onze provinces du pays et qui ne vivent que des frais de motivation initiés par l’Église catholique il y a une vingtaine d’années. Plus que jamais, les enseignants font pression pour que le nouveau barème salarial convenu avec le gouvernement soit intégré dans le projet de budget 2015 à soumettre au parlement. Comme à l’accoutumée, tous les syndicats d’enseignants ne réfléchissent pas de la même façon. Pendant qu’une frange d’enseignants sont prêts à boycotter la rentrée scolaire, une autre pilotée par le Syndicat des enseignants du Congo appelle ses affiliés à reprendre les cours ce lundi en attendant la concrétisation des promesses du gouvernement au sujet de l’augmentation des salaries d’ici le mois d’octobre. De toute façon, les uns et les autres sont unanimes à reconnaître que la création d’un espace permanent de dialogue entre les deux parties serait salutaire pour faire taire définitivement les divergences de sorte à mieux gérer le statut social de l’enseignant. Cependant, la rentrée scolaire 2014-2015 ne souffrirait d’aucune entrave, foi du ministre de l‘Enseignement primaire, secondaire et professionnelle (EPSP) Maker Mwangu qui, à l’issue d’une rencontre avec les associations des parents d’élèves, a déclaré que des dispositions étaient prises pour garantir une rentrée scolaire apaisée. Il a rappelé à leur intention l’interdiction de vente de fournitures scolaires par les écoles tout en s’insurgeant contre l’exigence faite aux parents par certains promoteurs de payer des acomptes des frais scolaires à l’entame de l’année scolaire. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Des élèves à la sortie des cours |