Agriculture : la Conapac prône une structuration mixteSamedi 6 Septembre 2014 - 16:09 La structure a également recommandé au responsable du genre d’être présent au sein des organes de décision. La confédération nationale des producteurs du Congo (Conapac) a aussi décidé de prévoir la présence d’au moins 30% des femmes à tous les niveaux; de sensibiliser les petits producteurs agricoles sur les causes et conséquences du changement climatique et de renforcer la communication horizontale et verticale au sein des organisations paysannes (OP). Les recommandations ont aussi mis un accent particulier sur le rôle et la place des OP de l’agriculture familiale dans l’économie congolaise, l’état des lieux des organisations féminines dans les différentes provinces du pays, le changement climatique et autres. Ces recommandations ont été formulées à l’issue de l’atelier national d’échanges sur la structuration et l’implication effective des organisations paysannes féminines dans la construction d’un mouvement paysan fort en RDC. L’objectif de cet atelier, qui s’est tenu dans la salle de conférence de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima, était d’offrir aux organisations paysannes des femmes agricultrices membres et leurs collègues hommes, un cadre leur permettant de définir leur mécanisme de structuration, au niveau provincial et national, ainsi que leurs relations faitières provinciales et nationales. Il s’agit de la Conapac et la Lifepaco (Ligue des organisations féminines paysannes du Congo). Le ministre de l’Agriculture et Développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti, qui a présidé la cérémonie de clôture a salué cette initiative et invité les organisations membres de la Conapac à rester unis, tout en insistant sur le renforcement des capacités pour obtenir une grande quantité de la production. Faisant d’une pierre deux coups, la Conapac a tenu une conférence de presse, à l’issue de l’atelier, au cours de laquelle elle a fait un plaidoyer en faveur de l’augmentation du budget destiné à l’agriculture. Les présidents des différentes fédérations de onze provinces de la RDC ont remis sur la table les questions liées à la déclaration de Maputo, l’exploitation du pétrole dans les zones qui leur appartenaient, les relations entre les fédérations avec la base; les conditions du travail, l’importation des denrées alimentaires en RDC, etc. Les orateurs ont fustigé le fait que depuis 2003 jusqu’à ce jour, la déclaration de Maputo ratifiée par les chefs d’États africains, qui voudraient que les pays africains puissent allouer un budget conséquent à l’agriculture, demeure lettre morte. L’agriculture, un secteur qui contribue à près de 40% au PIB du pays, ne bénéficie que de 3% du budget national. Gypsie Oïssa Tambwe |