Occupation anarchique : envahissement du pont MaréchalJeudi 20 Novembre 2014 - 15:30 Le site abritant l’imposant ouvrage métallique de 722 m de longueur connaît actuellement la prolifération des constructions anarchiques. L’Organisation pour l’équipement de Kinshasa Banana (OEBK), service public qui gère le pont Maréchal et ses dépendances, est en procès contre quelques-uns de ces constructeurs téméraires. La lutte contre ce phénomène a débuté depuis plus d’une année, et la bataille juridique n’est pas près de s’arrêter. L’information filtre difficilement à cette étape de l’instruction du dossier. En effet, les parties prenantes préfèrent encore s’en référer à la justice pour le dénouement du dossier qui comporte des enjeux socioéconomiques. D'abord, la première conséquence de l’occupation du site aété la disparition des gibiers. Mais il y a une réelle méconnaissance du site, principalement des tunnels aménagés pour accueillir la voie ferrée reliant Matadi et Banana. Celle-ci devrait constituer le prolongement du chemin de fer Kinshasa-Matadi. Malheureusement, cette partie du projet n’a pu être réalisée en raison du contexte économique international difficile de l’époque qui ne permettait pas au gouvernement japonais de libérer la totalité du crédit en faveur de la République du Zaïre. Mais le vrai enjeu est économique. En effet, il faut intégrer le pont Maréchal dans le cadre d’un vaste projet visant à faciliter la circulation des marchandises dans la perspective de l’érection du port en eaux profondes de Banana. Il s’agit d’un pont mixte combiné chemin de fer et route. L’occupation désordonnée du site constitue un vrai danger pour ses implications néfastes sur la finalisation du second volet du projet. Le tracé du chemin de fer traverse les zones où pullulent les constructions anarchiques. En dépit des efforts de sensibilisation, les habitations ont continué à pousser comme des champignons. Il est difficile de protéger toute la zone. Aussi la démarche actuelle de l’OEBK vise-t-elle à pousser les citoyens à respecter les lieux d’intérêt commun. Le site appartient à tous, et ne peut être spolié par quelques particuliers. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Les constructions anarchiques en-dessous du pont maréchal |