Menaces

Il fallait s’y attendre et, d’ailleurs, nous nous y étions préparés : plus les grandes réformes institutionnelles approchent et plus les menaces proférées contre nous se multiplient. Sous le prétexte, fallacieux bien évidemment, de défendre le régime démocratique qui est celui du Congo depuis le début des années deux mille, notre quotidien est la cible d’attaques conduites, via le réseau Internet, qui vont croissant au fil des jours.

Nous ne ferons pas à ceux qui nous promettent des lendemains douloureux le plaisir de préciser, ici, qui ils sont ; ce serait leur donner une importance qu’ils n’ont pas et n’auront jamais. Nous dirons simplement qu’ils illustrent à merveille la bêtise, l’obscurantisme, le fanatisme contre lesquels il convient plus que jamais de lutter si l’on veut que le peuple congolais poursuive sa marche en avant dans l’unité, la paix, la sérénité. Et nous ajouterons que, loin de nous faire peur, ces menaces renforcent notre volonté d’accompagner sans faiblir le grand mouvement qui se dessine dans notre pays.

Contrairement, en effet, à ce que disent ou écrivent ceux qui tentent de s’opposer par tous les moyens à une révision ou à un changement de la Constitution de 2002, le problème qu’il convient de résoudre n’est en rien celui du nombre et de la durée des mandats présidentiels. Il concerne les institutions elles-mêmes, le mode de gouvernance, l’équilibre des pouvoirs, la responsabilité de l’État et des administrations dans la marche en avant de la société congolaise. 

Faire en sorte que notre pays continue de progresser, sans sombrer comme tant d’autres dans le désordre, est un dessein auquel chacun, à sa place, doit ou devrait se rallier. Il est donc clair, indiscutable même, qu’à ce stade de l’évolution, les organes de presse ont un rôle important à jouer : non pas, comme le prétendent nos détracteurs, en se faisant les porte-parole du pouvoir en place, mais en apportant aux citoyens les informations, les données, les réflexions qui leur permettront, le jour venu, de se prononcer en toute connaissance de cause. 

Telle est la mission qui nous est assignée. Telle est la tâche que nous accomplirons jusqu’au bout, n’en déplaise à ceux qui voudraient aujourd’hui nous faire taire.