Football et violences : Banza et Hayatou condamnent le drame du match Lupopo-Sanga BalendeMercredi 26 Novembre 2014 - 18:30 Le ministre RD congolais des Sports et le président de la CAF ont fermement condamné les violences survenus lors du match Lupopo et Sanga Balende, qui a causé mort d'hommes et plusieurs blessés, le 23 novembre à Lubumbashi lors d'un match du championnat national de football - Division 1-. Une fois de plus la violence dans un stade a fait des victimes. Les échauffourées survenues lors du match entre le FC Saint-Éloi Lupopo et Sa Majesté Sanga Balende dimanche au stade Frédéric-Kibasa-Maliba à Lubumbashi ont causé la mort de deux personnes, tuées par balles selon l’AFP. Une troisième personne serait morte piétinée, et plusieurs autres blessés, parmi lesquels des policiers, indiqueraient certains témoins de l’évènement. Selon l’AFP, le maire de la ville de Lubumbashi aurait reconnu que les policiers, qui ont usé des grenades lacrymogènes, auraient aussi tiré à balles réelles sur des supporters violents, non contents de la décision de l’arbitre d’annuler le but égalisateur de Lupopo contre Sanga Balende. Tout en condamnant les actes de vandalisme perpétrés au stade Frédéric-Kibassa-Maliba, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Baudouin Banza Mukalay, a, par un communiqué officiel, demandé à la Ligue nationale de football (Linafoot) de recourir à toutes les dispositions règlementaires pour éviter que pareille situation ne se reproduise, en attendant les conclusions de l’enquête ouverte sur ce drame. Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, qui a en eu vent, n’a pas tardé à réagir. «Le football doit rester un moment de communion, de fraternité, de partage, de célébration et de joie en phase avec la légendaire culture d’hospitalité et de solidarité des peuples d’Afrique. C’est donc toujours avec émotion, consternation mais surtout une réprobation véhémente qu’on perçoit des évènements pareils», a-t-il déclaré. Tout en partageant son affliction avec les familles meurtries, il a enjoint la Fédération congolaise de football association (Fécofa) à prendre des mesures conservatoires fortes afin de garantir la sécurité de tous, joueurs, spectateurs et officiels. «Le football africain ne saurait être le terreau de quelque phénomène de hooliganisme que ce soit. Nous attendons que des sanctions exemplaires soient prises, car la violence n’a pas sa place dans le football africain en particulier et le sport en général. Nous nous investirons avec la dernière énergie pour éradiquer toute forme de violence ou de comportement antisportif sur les stades du continent», déclarait Issa Hayatou en août dernier après l’incident à l’origine du décès du footballeur camerounais, Albert Ebosse, de la JS Kabilie d’Algérie, tué par un projectile lancé depuis des gradins lors d’un match du championnat d’Algérie. Le comité exécutif de la CAF a d’ailleurs baptisé du nom de ce joueur le prix du fair-play de la CAF. Au mois de septembre dernier, lors des réunions annuelles de la CAF tenues à Addis-Abeba, le comité exécutif de l’instance faîtière du football africain, suite à une requête introduite par le président de la CAF, avait marqué son accord pour la mise en place d’un groupe de travail chargé de proposer des solutions pour juguler ce qu' Issa Hayatou considère comme les deux fléaux majeurs du football africain aujourd’hui, à savoir la violence dans les stades et la tricherie sur les âges. Martin Enyimo |