CPI : la VSV salue la confirmation de la peine contre Thomas LubangaJeudi 4 Décembre 2014 - 16:00 L'ONG voit en cette décision un apport positif dans la lutte contre l’impunité. Pour la Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV), la confirmation de la peine infligée à Thomas Lubanga par le juge d’appel constitue un signal fort et vigoureux de la Cour pénale internationale (CPI) en direction d’autres seigneurs de guerre ainsi que de divers groupes armés qui persistent et continuent à commettre des crimes imprescriptibles dans la province du Katanga et dans l’est de la RDC. Cette ONG dit, par ailleurs, espérer que les autres crimes commis dans le pays, en général et tout récemment à Beni, en particulier où des massacres ont été perpétrés ne demeurent pas impunis. Décourager les activités des milices La VSV a également pris acte de la reddition du leader de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Justin Banaloki, alias Cobra Matata, et ce, malgré la tergiversation de la majorité de ses combattants qui refusent encore de se rendre. Cette ONG interpelle le gouvernement de la RDC pour que des personnes présumées auteurs de graves violations des droits humains ainsi que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ne soient pas récompensées au détriment des victimes. La VSV relève, à ce sujet, l’exigence par Cobra Matata du bénéfice de sa reddition : sa propre réintégration ainsi que celle de ses hommes au sein de l’armée régulière, avec reconnaissance des grades portés par chacun d’eux. L’association prévient que quelle que soit sa reddition, toute personne ayant commis des crimes doit en répondre et aucun prétexte ne peut justifier la prime à l’impunité. Considérant des faits évoqués, la VSV a recommandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour la construction d’une armée forte, capable de neutraliser tous les groupes armés et autres envahisseurs qui continuent à semer la terreur et la désolation dans la province du Katanga et dans l’est du pays. L’ONG l’a également exhorté à examiner avec des pincettes les conditions posées par le chef de guerre Cobra Matata et ses miliciens, en évitant que les Fardc appelées à la réforme pour devenir une armée professionnelle et républicaine ne deviennent un conglomérat des criminels et des traîtres. Le gouvernement est également conseillé à accepter simplement la réinsertion sociale, avec un ferme engagement pour tous les miliciens de ne plus récidiver, et à engager à temps opportun les poursuites judiciaires à l’endroit des présumés auteurs des crimes internationaux perpétrés contre la population. Il est rappelé que la Chambre d’appel de la CPI a confirmé, le 1er décembre, la peine de quatorze ans de prison infligée à l’ancien chef milicien, Thomas Lubanga, pour enrôlement et utilisation des enfants soldats de moins de quinze ans en Ituri, Province Orientale, entre 2002 et 2003, au sein de sa milice dénommée Union des patriotes congolais. De ces années sera, par contre, retranché le temps que ce dernier a déjà passé au quartier pénitentiaire de la CPI, à la Haye, soit huit ans. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Thomas Lubanga Diyilo |