Bâtiment et travaux publics : des acteurs de la filière s’organisent en réseau pour améliorer leurs performances

Informer et sensibiliser les acteurs de la filière  BTP sur l’importance du dialogue public-privé permanent, recueillir les difficultés des acteurs de la filière  BTP des secteurs public et privé, proposer des pistes de solutions pour remédier aux difficultés rencontrées par les acteurs de la filière, motiver les acteurs de la filière à travailler en réseau, appuyer la mise en place d’une plateforme de concertation permanente des acteurs de la filière BTP, sont  les principaux objectifs de cet atelier qui, a réuni à la Chambre de commerce  de Pointe-Noire près d’une trentaine de chefs et représentants d’entreprises BTP.

Devant les représentants d’entreprises toutes catégories confondues, Davidson Koutiba-Pompa a présenté les résultats d’enquêtes et entretiens directs et individuels réalisés auprès des entreprises concernées sur le dialogue public-privé  évoluant dans la filière BTP. Les résultats obtenus font état de nombreux problèmes organisationnels et fonctionnels dont souffrent plusieurs  entreprises de BTP (manque de siège, mauvais rapport avec l’administration publique, manque de cadre de concertation, matériels vétustes et inadaptés, difficultés dans l’obtention des crédits….). Aussi, les participants éclatés en ateliers ont réfléchi sur les problèmes internes des entreprises de BTP d’une part et ceux inhérents à l’environnement d’autre part.   Des débats et échanges, il ressort que les difficultés majeurs concernent l’absence d’une politique de formation, de celle de recrutement du personnel, le mauvais management entraînant la dégradation du climat social au sein des entreprises. C’est ainsi qu’ils ont suggéré entre autres, la mise en place d’un réseau des acteurs de la filière BTP, d’un cadre de concertation et la révision de la Convention collective.

Concernant les problèmes liés à l’environnement des BTP, ils ont épinglé la non classification des entreprises (beaucoup d’entreprises n’ont pas de label), l’existence des inégalités quant au paiement des différentes taxes, le manque de plateforme fiable pour mener un plaidoyer responsable, le manque d’un cadre de concertation privé-public, l’accès difficile aux financements, l’inexistence d’une loi protégeant les entreprises locales de BTP, l’attribution des marchés par trafic d’influence. Par ailleurs, les séminaristes souhaitent la catégorisation des entreprises, la création d’un organe servant d’interface entre l’administration publique et les entreprises privées, l’allègement des procédures de passation des marchés publics, le déblocage du paiement, après réalisation des travaux dans des délais raisonnables, la création d’un cadre d’information des différents appels d’offres...

Ces travaux ont également accouché d'un comité de réflexion de quatre membres, chargé d'élaborer le projet des textes réglementaires  d’une plate forme ou réseau de concertation permanente des acteurs de la filière BTP. Cet organe provisoire est dirigé par Martin Diafouka, secondé par Sosthène Ngoulou Likibi.

Clôturant les travaux, Davidson Koutiba-Pompa  a souhaité l’implication de tous pour que les propositions faites trouvent un écho favorable auprès des décideurs, notamment  la coopération Congo-Union européenne. « L’existence des entreprises de BTP performantes va contribuer à l’amélioration de la compétitivité de l’économie congolaise, par la diversification du tissu entrepreneurial et l’amélioration de l’environnement dans lequel évolue le secteur privé » a-t-il signifié.