Ecobank : Albert Essien appelle les investisseurs à s’engager durablement pour le continent africainJeudi 26 Février 2015 - 16:38 Le directeur général du Groupe Ecobank s’exprimait à l’ouverture de la 4ème Conférence sur la gestion des risques en Afrique, qui s’est ouverte le 25 février à Munich, en Allemagne. À cette occasion, il a proposé des stratégies de gestion des risques sur les marchés émergents de l’Afrique. Dans le contexte de ce qu’il a décrit comme une perspective globalement positive pour le continent africain, il a recommandé aux investisseurs présents à cette réunion de « se départir de l’idée d’une Afrique entité unique, mais de considérer les 54 pays ayant des perspectives, infrastructures, accords commerciaux et régimes fiscaux, cultures et niveaux de développement technologiques différents ». Par ailleurs, Albert Essien a exhorté les investisseurs à ne pas hésiter à s’engager avec les pays africains sur le long terme et d’éviter les changements de décisions brusques, motivés par l’instabilité perçue sur certains marchés. Il a en outre encouragé les participants à gérer les risques associés à leurs activités commerciales en Afrique, y compris les questions de politiques fiscales et monétaires telles que les restrictions de change, la transparence et la conformité, l’instabilité politique et la corruption, ainsi que les défis liés aux ressources et aux infrastructures existants. À l’attention des dirigeants chargés de superviser les politiques d’entrée sur le marché en Afrique, le directeur général du Groupe Ecobank a proposé des points clés qui se présentent comme des défis: avoir une bonne connaissance de l’environnement local des affaires ; parvenir à déterminer quels marchés présentent le meilleur équilibre risque / profitabilité ; identifier et valider les partenaires locaux appropriés ; avoir la maîtrise de la réglementation nationale du marché considéré ; les facteurs environnementaux locaux ; et les niveaux de développement technologique. Il a également mis en évidence plusieurs risques de pénétration du marché, à savoir, le risque politique, le risque de réputation, le risque opérationnel et le risque physique pour le personnel et les actifs. Il a encouragé la planification de simulations comme un bon moyen d’anticiper les tendances possibles, leur impact ainsi que le taux approximatif de probabilité. « Quels que soient les risques identifiés, ils sont mieux appréhendés dans leur globalité plutôt qu’au cas par cas. Les nouveaux venus sur le marché seraient avisés à développer de bonnes compétences en matière de risque et à pouvoir mesurer l’attrait de l’opportunité contre la mitigation du risque, qui pourrait se révéler coûteux », a déclaré le directeur Général d’Ecobank. Pour s’assurer que l’évaluation du risque s’opère désormais selon les standards appropriés, Albert Essien a conseillé la mise en place d’un Conseil d’Examen des Risques dans lequel prendront part de hauts responsables. Yvette Reine Nzaba |