Venezuela : Norma Borges Rengifo dénonce les tentatives de déstabilisation de son pays

À l’instar du président Vénézuélien Nicolas Maduro Moros qui, dans une déclaration rendue publique le 28 février, accusait Washington d’espionnage, la diplomate a réaffirmé ces allégations. Elle a notamment précisé que le Venezuela a effectivement réussi à capturer un certain nombre de citoyens américains dont un pilote soupçonné de s’être livré à des activités d’espionnage en vue de perpétrer un coup de force contre « le système démocratique, participatif et protagoniste constitutionnellement en vigueur » au Venezuela.

« Nous dénonçons ce que la droite vénézuélienne fait avec une conspiration étrangère pour déstabiliser le gouvernement démocratiquement élu, celui dirigé par l’actuel président vénézuélien », a déclaré Norma Borges Rengifo. L’ambassadrice s’est félicitée de ce que cet « attentat contre la démocratie et la stabilité » soit « démantelé » par les autorités les 11 et 12 février dernier.

Le nouvel épisode des tensions diplomatiques entre le Venezuela et les États-Unis intervient après cette tentative de putsch. « Le coup d’Etat manqué visait la mort de hauts fonctionnaires », a affirmé la diplomate, ajoutant que le démantèlement de ce coup de force a permis l’arrestation non seulement des américains, mais aussi de certains officiers alors que d’autres sont toujours en fuite.

Depuis lors, des mesures visant à limiter le nombre de diplomates américains en poste au Venezuela ont été prises. Les citoyens américains devront bientôt se munir d’un visa vénézuélien avant d’entrer au Venezuela. Et les autorités Venezuela vont plus loin encore parce que selon le président Nicolas Maduro Moros, certains dirigeants américains devront désormais se munir d’un visa pour entrer sur son territoire.

Les Etats-Unis s’immiscent souvent dans les affaires intérieures du Venezuela et c’est cette attitude des autorités américaines qui est à l’origine de ces nouvelles mesures, a expliqué, Norma Borges Rengifo.

En décembre dernier, les États-Unis avaient imposé des sanctions, en particulier des restrictions en matière d’octroi de visa, et, dans certains cas, des gels d’avoirs, à certains dirigeants du Venezuela accusés de violations des droits de l’Homme et de corruption.