Pointe-Noire : des vendeurs réfractaires à l’utilisation des balances

Mercredi 11 Mars 2015 - 15:45

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Où sont donc passées les balances que la direction départementale du commerce intérieur avait distribuées aux commerçants de Pointe-Noire ? Cette question a conduit à une enquête dans certains marchés de la ville. Le constat est négatif.

En effet, dans certains endroits, ces balances sont presque inexistantes tandis que dans d’autres, elles servent d’ornement sur les étalages. Interrogés, certains vendeurs ont révélé que les Congolais n’avaient pas cette culture d’acheter à la balance. Un vendeur explique : « Pour une maman qui est habituée à acheter les piments à 50 FCFA, cela est presque impossible qu’elle achète un Kilo de piments à 1000 FCFA. »

Se pose un problème d'habitude et de culture qu'il faille corriger pour amener les Congolais, vendeurs et consommateurs, à s'accommoder des textes et partant des exigences de modernité. Car, deriière cette mesure se lit le souci, pour les autorités commerciales de militer pour la traçabilité, l'équité et la transparence et, donc, contre la vie chère provoquée par la subjectivité du jeu commercial.

Ainsi, pour rendre effective sa politique, plusieurs balances ont été distribuées gratuitement aux commerçants des différents marchés des deux grandes villes du pays. À Pointe-Noire, c’est au marché central que cette opération avait commencé où plus de 375 balances ont été remises aux vendeurs de ce marché.

Malheureusement, aujourd’hui, rien n’a changé dans la pratique des vendeurs. L’on constate également que les produits ne sont ni pesés, ni vendus à des sommes fixes et les prix sont  édictés par le vendeur et soumis au regard critique des clients.

Rappelons que pour certaines personnes, l’instauration des balances dans les marchés est une bonne chose.

 

 

 

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

photo: une vente à la balance crédits photos"DR"