Entrepreneuriat : l’EAD instruit des femmes à la création des opportunités d’affaires

Mardi 17 Mars 2015 - 17:30

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122 femmes au total, issues des structures publiques et privées de la place ont participé le 14 mars à un séminaire organisé par l’EAD (Ecole africaine de développement) sur le thème : «Autonomisation de la femme par la création des opportunités d’affaires». Ce séminaire s'inscrit dans le cadre des célébrations de la Journée internationale de la femme, le 8 mars de chaque année.

C’est au deuxième site de l’EAD, situé au quartier Tchimbamba dans l’arrondissement 1 Emery Patrice Lumumba, que s’est déroulé ce séminaire qui intègre le cadre de l’éducation et de l'intégration de la femme au développement.

Ouvert  par Euzèbe Dzalamou, directeur départemental de la Promotion de la femme du Kouilou qui, a invité les femmes à une participation active afin de s’approprier les enseignements, ce séminaire est  le deuxième du genre qu’organise l’EAD après celui de l’année dernière. Son but, a indiqué Vincent Madzou, responsable de cette école,  est de conduire la femme à entreprendre et l’accompagner dans son autonomisation.

L’Identification des besoins, la création d’entreprise, la recherche des financements et la gestion d’entreprise sont, entre autres, les thématiques  développés au cours de cette rencontre.

Dans son exposé, Vincent Madzou a instruit les participantes à se créer ou trouver des opportunités d’affaires, avant de les édifier sur les différents principes à respecter pour réussir dans tout ce qu'elles entreprennent comme affaires. Les femmes ont été aussi invitées à mieux développer leurs activités pour mieux contribuer au développement du pays et accéder à une véritable autonomie. L’exposé a été suivi d’un test, dont les questions ont porté sur les différents points évoqués. Cinq femmes ayant toutes obtenues la moyenne la plus forte (17/20) ont été  désignées comme gagnantes. Il s'agit de Nadine Djo Lokaté de MCRTV (Média concept radio et télévision) et Letta Tati, agent à la Préfecture de Pointe-Noire, qui ont gagné des bourses d’études à l’EAD d’une valeur de 800.000 FCFA. Les trois autres vont bénéficier d’une formation gratuite de trois mois. Ces récompenses sont une manière pour l’EAD de pousser la femme à l’excellence et,  l’aider à gagner son autonomie par la formation.

La célébration de la Journée du 8 mars a été aussi l’occasion pour l’EAD de congratuler les femmes qui se sont distinguées dans leurs différents domaines d’activités. En effet, cinq femmes issues de diverses structures ont reçu des diplômes d’excellence.

Saluant cette initiative, Marie Céline Tsoko,  représentant de la direction départementale de l’Enseignement de Pointe-Noire, a estimé qu’il a été à une grande école : «Ce genre d’activité aide la femme à se prendre en charge et à améliorer sa façon de faire. Je me suis lancée dans les affaires il y a quelques temps et j’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais». Certaines envisagent d'ailleurs, déjà de créer leurs structures, le cas de Thérèse Anilou, du Bureau de garnison, qui n'a pu contenir sa satisfaction. «Je viens d’apprendre qu’on peut partir de rien pour créer une entreprise, il suffit d’avoir des idées. Voilà pourquoi, j’envisage déjà  d’en créer aussi car j’estime avoir eu les outils nécessaires», a-t-elle déclaré.  D’autres femmes préconisent s’associer pour de meilleurs résultats. Le cas de Nina Moutou, collaboratrice à la direction départemental de l’Intégration de la femme au développement de Pointe-Noire : «Je sais maintenant qu’au lieu d’évoluer seul dans mes activités commerciales, je peux m’associer à d’autres femmes et ensembles nous pouvons mieux faire.»

Présente à Brazzaville et à Pointe-Noire, l’EAD assure le recyclage des professionnels et la formation des futurs professionnels dans les domaines porteurs d’emploi (ingénierie pétrole, maintenance industrielle, gestion des ressources humaines, délégation médicale, réseaux et télécommunication, transport logistique, gestion de projet, Banque et assurance...).

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Vincent Madzou pendant son exposé -Les femmes lors du séminaire