Affaires: Herbert Smith Freehills lance en octobre l'Africa business AcademySamedi 11 Avril 2015 - 14:45 L’Afrique attire et les forums destinés à aider les investisseurs français à réussir leur implantation commerciale sur le continent se multiplient. Herbert Smith Freehills, l’un des dix plus grands cabinets d’avocats internationaux et l’Association française des juristes d’entreprise offrait jeudi 9 avril une matinée de sensibilisation au thème « Travailler en Afrique : l’essentiel pour mener à bien vos projets ». À partir du mois d’octobre, le bureau parisien du cabinet anglo-saxon, ouvrira les portes de son « Africa business Academy » un programme de sensibilisation aux affaires en Afrique sur trois matinées et trois après-midi, dispensé, et c’est un fait nouveau, par des africains. Stéphane Brabant, Chairman du groupe Afrique du cabinet, a brossé un portrait contrasté « des Afriques » avec une classe moyenne qui certes croit mais dont les trois-quarts gagnent deux à quatre dollars par jour, une croissance forte qui n’induit que peu de progrès économique pour la majorité, un droit OHADA stable et équilibré mais dans un environnement où existe également la corruption, de formidables opportunités qui ne doivent pas faire oublier une saine gestion des risques. Les questions des Fusions-acquistions et du contentieux sur le continent étaient aussi à l'ordre du jour de cette matinée de sensibilisation. Au moment où le monde entier se met à l’heure de la Big Data, qualifiée de pétrole du 21ème siècle, et où l’usage du mobile money se répand sur le continent, la question de la protection des données informatiques des citoyens africains se pose également. L’Union Africaine a adopté en 2014 une convention sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel qui entrera en vigueur dès lors qu’elle aura été ratifiée par au moins 15 pays. Cependant le continent reste pour le moment un « paria numérique ». Aucun pays africain n’assurant aux yeux de l’Union européenne un niveau de protection des données suffisant, l’ensemble du continent est sous le coup d’une interdiction de transférer des données des pays de la zone euro vers l’Afrique. Rose-Marie Bouboutou |