Pointe-Noire : Jean François Ndenguet invite les chefs de quartier et les responsables religieux à s'investir dans le maintien de l’ordre public

Mardi 28 Avril 2015 - 14:01

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Cet appel a été lancé lundi 27 avril par le général de police de 2è classe Jean François Ndenguet, directeur général  de la police congolaise, à l’occasion d’une rencontre avec  les chefs de quartiers et les différents responsables religieux du département de Pointe-Noire.

En effet dans un discours prononcé à cette occasion, le directeur général de la police, a inscrit la rencontre dans le cadre de la montée de l’insécurité dans la ville économique d’une part, et des atteintes à la tranquillité collective, dues à l’immigration clandestine et sauvage des étrangers  en République du Congo en général et de Pointe-Noire en particulier d’autre part. Il s'est pour cela appesanti sur l’article 22 du décret n° 2010-792 du 31 décembre 2010 relatif à l’administration du quartier et du village qui, demande à tous, particulièrement aux responsables religieux et chefs de quartiers, de blocs et de zones de contribuer aux efforts que déploie la police, en vue de prévenir et  réprimer toutes les formes de criminalité émergentes,  en vue  de lutter contre l’immigration clandestine.

 Jean François Ndenguet a  rappelé  que, comme partout dans le monde, le rôle de la police congolaise est de protéger les personnes et leurs biens. De ce fait, il incombe, à la police l’impérieux devoir de prévenir et de réprimer la délinquance et la criminalité sous toutes leurs formes en vue de garantir la paix et la sécurité. « C’est avec la même rigueur et le même professionnalisme que la police va s’attaquer aux crimes et aux criminels et à toute cette criminalité qui monte dans la capitale, grâce à l’immigration clandestine des étrangers que la police ne peut tolérer » a-t-il poursuivi.

L’orateur a reconnu l’urgence de la situation sécuritaire à Pointe-Noire, car selon  lui, en plus du flux migratoire des sujets étrangers en situation irrégulière dans la ville dont nombreux sont venus de Brazzaville, Pointe-Noire connait actuellement une montée spectaculaire de l’insécurité et de crimes de sang qui rappellent les assassinats crapuleux des bandes de « Kuluna » existant par le passé à Brazzaville. « Face à  cette recrudescence de la criminalité et de l’insécurité dans la ville, la police traque et traquera toujours tous les criminels non pas en raison de leur nationalité, mais par ce que ce sont des criminels congolais ou étrangers engagés dans des activités criminelles condamnées et réprimées par les lois de la République. On retrouve des sujets congolais avec des  ressortissants étrangers séjournant illégalement en République du Congo, notamment des vendeurs à  la sauvette, des proxénètes, des trafiquants de drogues, les commerçants ambulants  de manucure et de pédicure ambulantes et autres. C’est une véritable association transnationale de malfaiteurs constitués en bandes dénommées les Jamaïcains, les Indiens et autres », a-t-il conclu.

De leur côté, les chefs de quartiers, de blocs, de zones, des représentants des ONG de défense des droits de l’homme et autres associations de la société civile, les  représentants des confessions religieuses, et ceux des communautés étrangères résidant à Pointe-Noire présentent à la cérémonie, ont  unanimement salué l’organisation de cette rencontre par la direction générale de la police. Ceux-ci se sont ainsi engagés à soutenir les efforts  de la police en vue du maintien de la paix et  de la sécurité des personnes et de leurs biens dans le département de Pointe-Noire tout en manifestant le vœu de voir lancer rapidement l’opération de police "Mbata ya ba kolo", destinée à lutter contre l’immigration clandestine des étrangers dans le dit département.

 

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac: 1- Tribune officielle de la réunion; 2-Vue des participants