Journée de l’enfant africain : célébration sous le signe de l’amélioration et de la protection

« Non au travail des enfants-oui à une éducation de qualité » est le thème de la journée de l’enfant africain pour cette année. Une occasion de plus pour mettre en lumière le phénomène de la traite des enfants, surtout dans son aspect d’exploitation des enfants par le travail.

Cette rencontre fait suite aux journées de formation et de réflexion sur la mise en place d’un dispositif pilote d’accueil inscrit dans le cadre du projet intitulé «  Vers le renforcement des capacités des acteurs locaux en faveur de la protection de l’enfance », qui a regroupé l’équipe de la coordination du Reiper (Réseau des intervenants  sur le phénomène de l’enfant en rupture), les représentants de ses associations membres et les représentants des ministères de l’Etat congolais concernés. Des assises qui ont abouti à la création de comités d’accréditation et d’orientation pluri acteurs (CAO) qui siègent actuellement à Brazzaville et Pointe-Noire.

La rencontre de Pointe-Noire a pour objectif de renforcer la prise de conscience de la problématique de la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants mais aussi de susciter la pleine participation des acteurs étatiques et non étatiques à la lutte contre la traite et l’exploitation par le travail des enfants, de promouvoir les instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs à la lutte contre la traite et le travail des enfants, de favoriser l’échange des pratiques avec les partenaires clés en matière d’identification, de dépistage, de prise en charge, de réinsertion, de rapatriement des enfants victimes et de poursuite contre les trafiquants.

Au cours de cette rencontre, il sera fait également le point sur les actions menées dans la lutte contre la traite des enfants, les actions judiciaires en matière de lutte conte la traite des enfants : procédure et poursuites. Il sera aussi présenté la loi n° 4/2010  portant protection de l’enfant en République du Congo.

Pendant longtemps, les enfants abandonnés, isolés ou séparés de leurs familles ont toujours été adoptés dans des centres qui, malheureusement ne sont pas toujours adaptés aux besoins des enfants et ne leur permettent pas de grandir dans un environnement suffisamment protecteur. Il est donc nécessaire aujourd’hui de diversifier les modes de prise en charge et de privilégier la prise en charge au sein d’une famille : famille d’accueil ou famille adoptive. La famille d’accueil fait alors partie d’un dispositif national encadré et faisant l’objet d’un suivi et d’un accompagnement social organisé par le ministère concernés (affaires sociales, justice) en collaboration avec les partenaires organisés en réseau tel le Reiper.

Cette expérience pilote s’inscrit dans le cadre du projet plus global financé par l’Union européenne pour une durée de 36 mois et dont l’objectif principal est d’améliorer la protection de l’enfance au Congo.