Guy B. Parfait Kolélas : "Le dialogue n’est pas compétent pour initier un projet d’évolution des institutions ou de changement de constitution"Lundi 6 Juillet 2015 - 17:26 Le comité national du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) a examiné, le 5 juillet à Brazzaville, en sa deuxième session extraordinaire, les questions relatives à la gouvernance électorale et à l’évolution des institutions de la République.
Le comité national du Mcddi pose des conditions avant toute participation au dialogue national convoqué par le chef de l’État. Le Mcddi souhaite que : les conclusions du dialogue soient immédiatement exécutoires ; que le dialogue soit crédibilisé par la présence des observateurs internationaux compétents ; qu’il soit préparé par une commission nationale paritaire et que l’ordre du jour ne comprenne pas ce qui n’est pas conforme à la constitution à savoir : le débat sur l’évolution des institutions. « Répondre par affirmative sur la question de l’évolution des institutions signifierait que le dialogue serait investi des pouvoirs de constituant. Le dialogue n’est pas compétent pour initier un projet d’évolution des institutions ou de changement de constitution. La responsabilité pleine et entière pour l’évolution des institutions revient seule au président de la République ou aux présidents des deux chambres du Parlement. Nous devons admettre que l’évolution des institutions ne peut pas être un point à l’ordre du jour d’un quelconque dialogue national. Car les mécanismes d’évolution des institutions congolaises sont définis dans la loi fondamentale. Faire autrement serait un coup d’état constitutionnel », a indiqué le secrétaire général du MCDDI, Guy-Brice Parfait Kolélas. Au regard des recommandations d’Ewo et de Dolisie sur la gouvernance électorale, qui n’ont jamais connu d’application, le MCDDI reste incertain sur l’application des recommandations du dialogue national sans exclusif. Ce parti politique déplore alors l’absence de fondement juridique qui valide le point du débat sur l’évolution des institutions ; le manque de garanties sur la crédibilité et la sincérité, d’appliquer les conclusions qui seront retenues pour la gouvernance électorale. À cet effet, Guy-Brice Parfait Kolélas estime qu’en dehors d’une approche crédible qui sécurise les uns et les autres, le dialogue ainsi convoqué ne sera là que pour valider une mascarade politique à laquelle son parti aura servi de faire-valoir. Ce sera un « dolisie bis », affirme-t-il. « Le Congo a besoin d’une autre forme de dialogue qui peut faire évacuer toutes les frustrations politiques et sociales, qui expliquent le taux d’abstention élevé constaté lors des différentes élections. Cette forme de dialogue, c’est la commission vérité, réconciliation, justice et paix. Aujourd’hui, nous sommes invités à un dialogue politique ; mais qui peut refuser le dialogue, si ce dialogue est légitime, franc et sincère et non un marché des dupes », a conclu le secrétaire général du MCDDI. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Photo: Guy-Brice Parfait Kolélas (au centre) Notification:Non |