Blanchiment d'argent : la DGDA et la DGM se serrent les coudes

L’échange des signatures s’est effectué entre le directeur général de la DGDA, Deo Rugwiza, et le directeur général des migrations (DGM), François Beya, dans la salle de réunion de la Direction générale des douanes et accises (DGDA). Les deux parties s’engagent l’une envers l’autre à s’échanger des informations en vue de concrétiser cet accord dans le but de mettre fin au blanchiment d’argent en RDC.

Conformément à l’article 4 de ce protocole d’accord, la DGM s’engage à mettre à la disposition de la DGDA des informations et renseignements sur les individus nationaux et/ou étrangers œuvrant dans les secteurs des importations et des exportations, lesquels individus sont suspectés de mener des activités criminelles par l’organisation internationale de la police criminelle (Interpol) et d’assurer la formation des agents dans le respect du calendrier convenu entre les deux parties.

Pour sa part, la DGDA, suivant l’article 5, s’engage non seulement à mettre à la disposition de la DGM des informations et des renseignements sur les exportations et les importations effectuées par des personnes suspectées de mener des activités criminelles, mais aussi de prendre en charge les frais de formation de ses agents.

Saluant l’esprit novateur du directeur général des douanes et accises, le directeur général des migrations, François Beya, a promis de tout de mettre en œuvre pour un aboutissement heureux de ce protocole d’accord de collaboration afin que les criminels qui opèrent dans les secteurs des importations et des exportations soient traqués jusque dans leurs derniers retranchements.

Prenant la parole, Deo Rugwiza Magera a fait un rappel des missions assignées à sa régie financière. Outre la perception des droits de taxes et redevances à caractère douanier et fiscal dus à l’État, la DGDA assure également la protection de la société par la lutte contre le trafic des marchandises dangereuses et des déchets toxiques, la surveillance des frontières nationales, la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée, ainsi que la lutte contre le blanchissement d'argent, la contrefaçon, le piratage et autres atteintes aux droits de la propriété industrielle, intellectuelle et artistique.

Pour exécuter ses missions de façon efficace, le patron de la DGDA a indiqué que sa régie financière dispose de quelques instruments juridiques dont le tarif des droits et taxes à l’importation et à l’exportation, le code des douanes et le code des accises ainsi que le partenariat douane-douane/ douane-entreprises et services publics ou privés.  

Le mariage qui vient d’être scellé entre ces deux administrations n’est que la résultante de la recommandation des l’Organisation mondiale des douanes dont l’administration douanière congolaise est membre, qui demande d’établir des partenariats aussi bien avec le secteur privé que public pour un échange des informations, des renseignements et des services pour améliorer l’efficacité des administrations de la chaîne logistique internationale.