ENSP: une soixantaine de policiers soutiennent leur mémoire pour l’obtention du diplôme de commissaire

La troisième promotion des commissaires de police formés à l’ENSP est arrivée à la fin de sa formation. Pour cette dernière journée de soutenance, quatre élèves commissaires se sont présentés devant les membres du jury composé d’universitaires et d’officiers supérieurs de police. Soutenant leur mémoire sur les thèmes : « Maintien de l’ordre public : cas de Pointe-Noire » et « La problématique de la formation des personnels de police au Congo », le commandant Achille Yongo Gabia et le capitaine Jean Léonard Massala, ont respectivement obtenu 15/20 et 16/20.

La soutenance qui a beaucoup plus marqué les esprits au cours de cette journée est, sans nul doute, celle de Max Angat Ansi-Ongouo-A-Pala. Commandant, l’impétrant a abordé la problématique de la formation des officiers de police à l’ENSP avec ses aspects logistiques et pédagogiques. Ce qui lui a valu la note 16,50/20. Interrogé sur cette problématique, le directeur de l’ENSP, le colonel de police Grébert Ngampika, a indiqué que la préoccupation majeure de la tutelle de la police est de mettre en place une politique cohérente de formation des cadres. « Parmi les impétrants, il y a un qui a pris le soin de réfléchir à la problématique de la formation des officiers de police à l’ENSP. Je pense que, au-delà de ce qui a été évoqué par le stagiaire, ce qui est avéré, nous pouvons dire que notre école fait du chemin, bien qu'elle connaisse quelques difficultés de croissance », a-t-il expliqué.

Selon lui, les problèmes évoqués sont beaucoup plus d’ordre logistique, même s’il a abordé quelques aspects pédagogiques. Il entend quand-même réfléchir avec le conseil pédagogique sur les questions abordées par le stagiaire qui ne sont pas du tout fausses. Pour la cohérence des programmes de formation des cadres de police à l’étranger, le colonel de police Grébert Ngampika a annoncé la poursuite des discussions avec les responsables de l’ENSP de Yaoundé afin qu’elle soit fondée sur les mêmes objectifs que ceux visés par l’ENSP du Congo. « Ce thème a paru aussi opportun parce que nous ne formons pas nos cadres qu’à l’ENSP, nous les formons à travers le monde, précisément dans la sous-région Afrique. C’est une occasion pour nous, au-delà d’une comparaison, de regarder si ces deux formations dont l’une à l’étranger et l’autre au pays, sont faites de façon cohérente, dans la durée, dans le contenu des enseignements et peut-être aussi dans la conception des programmes, conformément à la politique du gouvernement en matière de formation», a-t-il poursuivi.

A la différence des deux premières promotions qui sont arrivées sur simple liste, la troisième a été sélectionnée après un test organisé par l’ENSP avec l’appui des universités notamment sur les sujets concernant la culture générale et la police. " Nous attendons voir les résultats mais à ce jour, nous pouvons dire que cette sélection nous a permis effectivement d’avoir au moins à 60% des cadres qui pourront demain servir notre police avec fierté, avec compétence et aussi avec enthousiasme parce qu’il faut aimer le métier d'autant plus qu'on a été formé". 

Loin de faire le bilan réservé à la commission technique mise en place et au personnel formateur, il a rappelé que cette série de soutenances n’est qu’un début qui en appelle à d’autres. Les deux premières promotions n’ont pas, a-t-il indiqué, pu soutenir pour des raisons diverses d’ordre technique.