Musique : O’kerah, un nouvel album de Sheryl Gambo bientôt sur le marché du disqueSamedi 23 Janvier 2016 - 17:15 O’Kerah qui veut dire en français « Pouvoir, mais non ordinaire », est le troisième opus de Sheryl Gambo qui est attendu sur le marché de disque. Peu avant sa sortie, l’artiste musicienne que nous avons rencontré, a expliqué le contenu de cet album. L’album O’Kerah de celle qui est considérée comme l’une des divas africaines, pour sa voix unique et sa technique de chant déroutante, est à n’en point douter un véritable voyage à travers le monde. Il intervient après Lemoyassa qui veut dire en français « laissons d’abord » son premier album et Edi tsa mboa, qui veut dire « C’est au village » son deuxième album. Cet opus qui provoque à la fois émotion, tristesse, joie, gaieté et espoir, va sans nul doute encore surprendre. En effet, O’Kerah est un album de dix titres qui fera balader les mélomanes à travers l’Afrique en partant du Congo au Sénégal avec escale en Côte d’Ivoire. Il dressera un pont avec tout l’espace francophone à travers la chanson N’abandonne pas. Il y a bien d’autres dans lesquelles Sheryl Gambo (interprète Issi dia) étale son talent et son aisance dans des univers aussi variés que la musique folklorique congolaise d’essence mboshi, la soul, le RnB, le jazz, le reggae, une certaine technologie que l’on qualifie de décalée. « Cet album est un hommage aux jumeaux, dont je suis la cadette. Car, O’Kerah dans le dialecte mboshi, renvoie à tout ce qui se rapporte aux pouvoirs et à la mystique qu’on attribue aux jumeaux dans les traditions congolaise et africaine », a déclaré Sheryl Gambo. Artiste musicienne engagée pour la « paix », à travers la chanson Désarmons nos cœurs, chantée avec des grands artistes comme Jacob Desvarieux, les rappeurs Passi et Youssoupha, Fally Ipupa, Roga-Roga, Passi, etc. ; pour la participation à la lutte contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VlH-Sida, à travers la chanson Na ndimi yo, chantée avec un large collectif d’artistes congolais ; pour la préservation de l’environnement avec la chanson Je dis stop ; Sheryl Gambo s’inscrit cette fois-ci dans un album qu’elle a volontiers voulu éclectique à l’image de la jeunesse africaine dynamique, ouverte sur le monde et culturellement métissée. Pour autant, elle ne se prive pas d’y apporter une touche authentiquement congolaise avec des sonorités qui rappellent les traditions dites bantoues et autochtones. Sheryl Gambo pour laquelle le producteur tunisien, Yazid Turki, manager de Yaz Production, a qualifié « d’orchestre à elle seule », après l’avoir vue en live à Doha (Qatar), est détentrice d’une médaille du ministère congolais de la Culture et des arts pour sa contribution au rayonnement de la culture congolaise. O’Kerah, est donc un bébé qu’elle a faite presque seule, car hormis la direction artistique qu’elle a partagée avec le talentueux guitariste Press Mayindou, elle a tenu à apporter aussi sa touche musicale personnelle sur des textes qu’elle a écrits seule à l’instar des textes de ses deux premiers albums. Cinq fois Tam-Tam d’or (équivalent congolais des Victoires de la musique), dont trois individuels, finaliste de l’édition 2008 du Prix Découvertes RFI, dont elle est sortie deuxième sur près de cinq-cents candidats, elle surprend par des performances vocales frissonnantes qui tranchent avec son calme, son affabilité et sa timidité apparentes. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo : la pchette de l'album O'Kerah de Sheryl Gambo Notification:Non |