Justice internationale : Yoweri Museveni favorable au retrait de l’Ouganda de la CPILundi 15 Février 2016 - 12:25 Le président ougandais, Yoweri Museveni veut que son pays quitte la Cour pénale internationale (CPI). Candidat à sa réélection, il s’est prononcé samedi en faveur du retrait de l’Ouganda de cette institution lors d’un débat télévisé. « La CPI n’est pas sérieuse, elle est partisane. Elle n’est pas équilibrée. Il y a tellement des responsables qui auraient dû y être jugés mais comme la CPI n’est pas sérieuse, ils ne l’ont pas été. Et c’est pour cela que nous avons perdu tout intérêt pour la CPI », a déclaré le président ougandais. « L’Ouganda devrait quitter la CPI. En fait, nous aurions dû déjà le faire », a-t-il ajouté, accusant la CPI d’être « une arme utilisée par les Occidentaux contre l’Afrique ». Yoweri Museveni a accusé cette institution d’être « une arme utilisée par les Occidentaux contre l’Afrique ». Cette volonté affichée par le président ougandais n’est pas nouvelle puisque lors du dernier sommet de l’Union africaine tenu fin janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient soutenu une initiative kényane visant, à terme, à un retrait commun de la CPI qui, selon eux, « s’acharne sur l’Afrique » Depuis sa création en 2002, la CPI a ouvert des enquêtes sur huit pays, tous africains : Kenya, Côte d’Ivoire, Libye, Soudan, République démocratique du Congo, Centrafrique, Mali et Ouganda. Pourtant elle a été créée pour juger en dernier ressort les génocidaires et criminels de guerre d’où qu’ils soient qui n’ont jamais été poursuivis dans leur propre pays. En Ouganda, la CPI enquête contre les chefs de la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) qui visait à sa création il y a près de 30 ans à renverser Yoweri Museveni. Pour ce qui est de l’élection présidentielle ougandaise, l’actuel président, au pouvoir depuis 1986, a accepté pour la première fois de sa carrière de participer à un débat télévisé avec ses adversaires à la présidentielle, dont le premier tour se déroule jeudi. Il avait boudé le premier débat de la campagne mais s’est présenté samedi soir avec ses sept adversaires devant les caméras de télévision, pour discuter de sécurité nationale et de relations internationales, le thème retenu pour ce deuxième débat. En attendant la tenue du scrutin, les observateurs s’accordent pour dire que Yoweri Museveni demeure favori de cette élection présidentielle même s’il doit faire face à un scrutin plus serré que les précédents. Il a pour principaux adversaires l’ex-Premier ministre Amama Mbabazi, ancien cacique du pouvoir et l’opposant historique Kizza Besigye, chef du Forum pour le changement démocratique.
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