Burkina Faso : la cour de cassation annule les mandats d’arrêt contre Compaoré et Soro

Vendredi 29 Avril 2016 - 14:12

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Le jeudi 28 avril, plusieurs mandats d’arrêt émis en rapport avec le putsch manqué de septembre et le dossier Thomas Sankara ont été annulés pour vice de forme. Au nombre des personnalités politiques concernées figurent Blaise Compaoré et Guillaume Soro.

La cour de cassation a décidé de la levée des mandats d’arrêt, dont celui lancé en janvier contre Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Les mandats d'arrêt contre Blaise Compaoré, ancien chef de l’Etat burkinabè, et ses proches ont également été annulés. Cette décision sera notifiée à la justice militaire, mais le juge d'instruction peut, s’il le trouve nécessaire, renouveler le mandat en tenant compte des formalités.

« Le juge devait obligatoirement informer le procureur. Nous avons demandé au juge de régulariser la situation », a expliqué le président de la Cour de cassation Ahma Ouédraogo. Cette annulation n’a aucune conséquence sur l’incarcération des personnes déjà détenues dans le cadre de l’affaire du putsch du 16 septembre 2015.

Guillaume Soro a été accusé sur base d’un enregistrement de présumées conversations téléphoniques entre lui et Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina évoquant un projet de renverser le pourvoir à Ouagadougou. Djibrill Bassolé, homme clé du régime de Blaise Compaoré tombé en 2014, et Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne (2002-2010) ont tous deux nié avoir eu cette conversation, dénonçant une « manipulation ». En mars, une expertise commanditée par l'avocat français de Djibril Bassolé, Me William Bourdon, a mis en doute l'authenticité de ces enregistrements téléphoniques qui empoisonnent depuis les relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.

La justice burkinabè a indiqué qu'elle n'a jusque-là pas encore authentifié ces enregistrements, base des poursuites engagées contre l'ancien chef de la diplomatie burkinabè inculpé de six chefs d'accusation parmi lesquels la haute trahison ; l'atteinte à la sûreté de l'Etat et la collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure.

Josiane Mambou Loukoula

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