Economie africaine : l’Afrique du Sud reprend la tête de l’économie du continentJeudi 18 Août 2016 - 13:17 C’est un savant calcul du Fonds monétaire international (FMI) basé sur le Pib et le taux de change, la chute du cours du pétrole, des troubles sécuriaires, qui ont permis à l’Afrique du Sud de détrôner le Nigeria, jusqu’ici première économie africaine.
Le Pib 2015 du Nigeria s’est élevé à 296 milliards de dollars contre celui de l’Afrique du Sud, 301 milliards de dollars. Le Nigeria a perdu sa place à cause de la chute du prix du pétrole et des troubles politiques et sociaux. Abuja tire 70% de ses revenus de la production pétrolière. La chute de son cours de ces dernières années a fragilisé son économie. L’insécurité dans certaines régions extractrices du pétrole a aussi diminué la production de l’or noir, évaluée à 20% par l’Opep. Du coup, l’Angola est devenu le premier exportateur africain du pétrole évalué à 1,78 million de baril/jour ravissant la première place au Nigeria – 1,5 million de baril/jour -, qui a besoin de diversifier son économie. Des experts prévoient le ralentissement de la croissance économique du pays, soit 4% dans les dix prochaines années, contre une progression de 7% par an depuis dix ans. Le président Muhammadu Buhari a reconnu que son pays est devenu pauvre à cause de la chute du cours du pétrole. «Avant que je ne prenne mes fonctions, le pétrole se vendait à quelque 100 dollars le baril. Ensuite, il s'est effondré à 37 dollars, pour osciller maintenant entre 40 et 45 dollars le baril », a-t-il expliqué. Mais, le Nigeria comme l’Afrique du Sud, connaissent des difficultés économiques. Par contre, le Nigeria peine à s’engager sur la voie de la croissance. Des efforts importants ont été promis par le vice-président Yemi Osinbajo. A en croire l’Ong Oxfam, le Nigeria perd l’équivalent de 12% de son Pib dans des circuits illicites, un record en Afrique. Mais le Nigeria subit aussi le manque d’énergie. Par manque de financements, le géant Transcorp a annonce la suspension de son projet de construction d’une centrale électrique de 1 000 MW. La priorité étant désormais de restaurer une crédibilité économique et de rassurer les investisseurs. Noël Ndong Notification:Non |