Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Toujours présent !Lundi 9 Décembre 2013 - 0:45 L’histoire retiendra que c’est à quelques heures de l’ouverture du sommet de l’Élysée que Nelson Mandela poussa son dernier soupir. Pour ceux qui croient que l’homme ne meurt pas, mais passe seulement de l’autre côté afin d’accompagner à jamais les êtres qu’il aime, il y a là un signe fort. Madiba, cloué depuis des mois au fond de son lit et ne pouvant influer en rien sur le cours des événements, a en effet choisi de mourir en ce moment précis pour mieux faire entendre sa voix. Délivré de la maladie qui l’empêchait d’agir et sans doute de penser, il a désormais les moyens nécessaires pour influer à nouveau sur le cours des événements. Du lieu inconnu où il se trouve, l’homme qui rendit sa dignité, sa liberté au peuple sud-africain, va poursuivre la tâche immense à laquelle il avait consacré sa vie en l’étendant au continent qui est le nôtre. La preuve que ce qui est dit ici reflète la vérité se trouve dans l’ampleur du mouvement que la disparition de Nelson Mandela a provoqué partout dans le monde. Ainsi, ceux qui, comme nous, observaient vendredi et samedi le sommet de l’Élysée ont été frappés par l’ampleur des hommages rendus au héros de l’indépendance sud-africaine, mais également par la volonté de progresser sur la voie de la coopération qui les accompagnait. L’ombre de Madiba n’a cessé de planer sur la quarantaine de chefs d’État présents ou représentés qui s’étaient réunis pour tenter de construire un avenir de paix et de sécurité. Sans doute ne se faisait-elle pas entendre comme le fait un humain doté de la parole, mais elle était présente dans tous les esprits, imprégnait chaque discours. Au point que l’on se demandait si les idées exprimées tout au long de sa vie par Nelson Mandela n’allaient pas finalement constituer le socle sur lequel l’Afrique pourra enfin se construire. Une chose est certaine en tout cas : survenant au moment précis où la communauté internationale prend la mesure des drames qui se jouent dans le Bassin du Congo et se préoccupe d’y mettre fin au plus vite, le décès de Madiba rappelle à chacun d’entre nous que l’homme est seul responsable de son destin individuel et collectif. S’il se mobilise réellement en faveur de la paix, il n’est aucun obstacle qu’il ne puisse contourner ou détruire, et les forces du mal qui tentent de l’asservir ne peuvent rien contre lui. Ce message est très précisément celui qui inspire l’interview du président Denis Sassou N’Guesso que nous publions dans ce numéro de votre quotidien. Il sera au cœur de l’entretien que Denis Sassou N’Guesso doit avoir ce matin avec le pape François au Vatican. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |