Santé : un plan de communication nécessaire en matière de santé infantile et maternelleLundi 30 Décembre 2013 - 17:25 Une enquête CAP sur la vaccination, l’allaitement maternel, la téléphonie mobile et autres interventions, publiée le 30 décembre à Brazzaville, précise que les services de communication doivent travailler pour améliorer la santé de l’enfant et de la femme enceinte L’enquête réalisée par le ministère de la Santé avec l’appui de l’Unicef, note un faible taux de la couverture de vaccination et de l’allaitement maternel ainsi que le peu de connaissances sur les dangers du paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie. L’enquête recommande aux partenaires au développement d’assister le ministère de la Santé pour l’élaboration d’un plan de communication assorti de plans départementaux. Ces derniers devront être suivis d’un plaidoyer pour que les programmes et projets soient inscrits dans les lignes de budgets. Par ailleurs, l’enquête préconise aux agents de santé d’accroître le nombre de séances de vaccination en stratégie fixe et avancée ainsi que, de façon générale, les interactions avec la population. Elle souligne en outre la nécessité de renforcer dans toutes les structures sanitaires, les capacités des personnels de santé en matière de communication. « Établir un partenariat avec les médias de masse, les médias communautaires, les ONG fonctionnelles qui ont une assise dans les départements. Utiliser d’autres canaux pour atteindre les populations : les écoles, les chefs de village, de quartier, de zone et de bloc » souligne le résumé du rapport publié. La faible couverture vaccinale et le taux élevé des pathologies au Congo ont incité les enquêteurs à cibler six départements ruraux dont Brazzaville et Pointe-Noire, qui représentent 70% de la population. Selon les données de l’enquête, l’on note que 76% de la population congolaise vaccine ses enfants, alors que plus de 28% a une faible connaissance du vaccin. Le faible taux de couverture vaccinale s’explique par l'inexistence d’une chaîne de froid sur la plupart du territoire, par l’influence négative de certaines églises, communautés et parfois, par négligence des parents ou par des fausses rumeurs. La même source réaffirme qu’environ trois mères sur dix allaitent leurs enfants de zéro à six mois. Car l’allaitement des enfants est aussi confronté à des croyances locales. L'enquête cite notamment en exemple : « Dans le département du Pool le lait maternel peut être à l’origine des diarrhées de l’enfant et il est strictement interdit qu’une goutte de lait maternel tombe sur un bébé au risque de le rendre impuissant s’il est de sexe masculin. »
Fortuné Ibara |