Santé publique : des résultats peu encourageants sur la couverture sanitaire au CongoLundi 30 Décembre 2013 - 22:06 Des secteurs entiers en milieu rural, et même en milieu urbain, n’ont pas de Centre de santé intégré (CSI), selon le directeur des informations sanitaires et de la recherche, Richard Bileckot. Il a présenté aux acteurs du secteur, le 30 décembre à Brazzaville, l’annuaire des statistiques sanitaires 2012 S’appuyant sur des indices préliminaires recueillis dans des formations sanitaires, Richard Bileckot a résumé toutes les informations sur la santé des Congolais, notamment sur le fonctionnement du secteur. Or le Congo brille par manque de médecins. Cela justifie, d’après le rapport, l’envoi de 500 élèves à Cuba, pour y étudier la médecine, la pharmacie et la biologie. « Cela veut dire qu’il faut élargir l'ouverture des portes de la faculté pour y former davantage de médecins. En revanche, le nombre d'infirmiers parait suffisant ainsi que le nombre de sages-femmes », a commenté le directeur des informations sanitaires et de la recherche. En outre, la plupart des hôpitaux de base et des CSI ne sont pas convenablement équipés. Malgré les efforts qui sont actuellement entrepris, il faut diriger le prochain Plan vers la réhabilitation et l’équipement. Dans l’annuaire figurent aussi quelques performances des programmes en termes de vaccination en 2012. Sur les pathologies dominantes, par exemple, l’impact montre que le paludisme est en tête avec 46,60% d’hospitalisations. « On s’est rendu compte que le paludisme n’est pas efficacement pris en charge : ainsi, normalement, les soins doivent commencer dès la maison avec l’assainissement, l’hygiène, les moustiquaires imprégnées et les médicaments qu’on donne aux malades en milieu communautaire. Mais cela peut s’arrêter au niveau des CSI. Or, si le malade est hospitalisé, cela veut dire que nous ne prenons pas bien les gens en charge. C’est la maladie la plus fréquente, avec le plus grand nombre de décès. Donc finalement nous n’arrivons pas à prendre en charge les malades du paludisme convenablement », a-t-il précisé. Le directeur des informations sanitaires et de la recherche a également fait état de données chiffrées notamment les recettes dans les CSI ; il apparait clairement que l‘usage qu’on fait de ces recettes n’est pas franchement très explicite. Il faut renforcer le secteur en termes de traçabilité et de transparence dans la gestion des fonds alloués aux médicaments. Des efforts louables sont faits par l’Etat en ce qui concerne les médicaments. « Les recettes doivent servir d’abord à acheter les médicaments », a déclaré Richard Bileckot. En termes de productivité, il y a encore beaucoup d’attente dans les hôpitaux généraux. L’hôpital A. Cissé de Pointe-Noire s’en sort mieux par rapport au nombre de médecins ; le volume d’actes y parait important, tout comme à l’hôpital central des armées et de Loandjili. Par ailleurs, il apparait clairement qu’il faut renforcer les hôpitaux généraux d’Owando et de Dolisie. L'hôpital de Dolisie a de bonnes performances avec très peu de médecins ; l'hôpital d'Owando en fait moins avec pratiquement pas de médecins. Guillaume Ondzé |