7e art: Festival du film des femmes africaines à Paris

Après les trois premières éditions à Brazzaville, au Congo, le cinéma Le Lincoln ouvrira ses portes aux festivaliers les 26 et 27 octobre à Paris. L’artiste Passi en sera le parrain officiel. « Révolutionnaire (s) », documentaire du réalisateur congolais Hassim Tall Boukambou, sera projeté en film d’ouverture. En clôture, celui de Edouard Carion, réalisateur de « La rivale », avec l’excellente et regrettée actrice Laurentine Milébo.

Ce festival a été rendu possible par sa directrice, Claudia Haïdara Yoka, militante de la cause du cinéma congolais depuis 2003, pour sa promotion et sa visibilité à travers le monde. Elle est la première réalisatrice congolaise à avoir relancé le cinéma après la période des guerres des années 1997. Dès 2002, elle crée « Clap Congo ». Au compteur de ses œuvres, les films tels que « Bozoba » littéralement, en français, « l’Idiotie » réalisé en 2003 ; « Manigances » en 2007 ou « Mères Chefs », réalisé deux ans plus tard.

Le Festival Tazama, qui s’est fait connaître pour avoir rassemblé tout d’abord des films de femmes africaines pour la lutte contre le cancer, a été créé en 2014. Selon les créateurs, c’est une autre vitrine où, chaque année, au mois de janvier, durant une semaine, le festival met en lumière le travail des réalisatrices du Congo et d’Afrique. C’est par ce biais, concèdent-ils, que le cinéma congolais commence à être programmé dans les rendez-vous du 7^e art dans le monde.

A propos du film « Révolutionnaire (s) » en ouverture, rappelons qu'il retrace l'histoire politique du Congo-Brazzaville à travers le récit des « Trois glorieuses », cette révolution populaire, qui a eu lieu les 13, 14 et 15 août 1963, juste peu de temps après l'indépendance acquise le 15 août 1960. Alice Badiangana, narratrice dans le film, et le réalisateur Hassim Tall Boukambou seront présents tout le long du festival.