Exposition : le calligraffiti en vedette à ParisLundi 23 Octobre 2017 - 17:04 Pour la première fois, une foire de street art fait la part belle au calligraffiti à travers la galerie tunisienne Yosr Ben Ammar. Un rendez-vous honoré du 12 au 15 octobre à la 13 Art Fair, dans le 13e arrondissement de la capitale française. Après une ambiance fourmilière à la Cité de la mode et du design, les galeristes accrochent les dernières toiles. Les dernières sculptures posées sur leur piédestal au beau milieu de l’allée principale : les graffitis presque fluorescents de Shoof accrochent l’œil. Derrière celle de Shoof, une dizaine d’œuvres s’alignent. Ici, les lettres sont partout, faisant honneur au thème de la collection « La saturation de l'écriture », comme en témoigne Yosr ben Ammar, conceptrice de l’exposition. Les graffitis sont, bien sûr, en vedette à travers les toiles du duo ST4, de Nebay, mais aussi de Zepha. « Amoureux de la calligraphie arabe » depuis son plus jeune âge, Vincent Abadie Hafez de son vrai nom le revendique : « Mon école, c'est le graffiti ». Peintre avant tout, il a délaissé la bombe lorsqu'il a commencé à travailler en atelier. Il a conservé de l'extérieur « l'esprit instinctif et l'urgence du trait », caractéristiques des arts de la rue. Son credo : « Déconstruire la lettre latine en l'arabisant.» Fervent défenseur du graffiti, il récuse le terme de street artiste, « trop fourre-tout ». « On met un peu tout et n'importe quoi dans le street art. Certaines œuvres trop édulcorées avec des Marylin font aujourd'hui un peu office de décoration », affirme Vincent Abadie Hafez. Les toiles du Toulousain, qu'il expose depuis dix ans, côtoient les calligraffitis de Shoof et eL Seed, avec qui il a collaboré pour Djerbahood, musée à ciel ouvert dirigé en 2014 par Mehdi Ben Cheikh et Yosr Ben Ammar. Un parcours véritablement dévoué à l’art. Bénédicte Alouna Légendes et crédits photo :Les toiles d’eL Seed et de Danhoo (DR) Notification:Non |