Crise en Libye : la France se veut actrice de la médiation internationaleLundi 28 Mai 2018 - 13:29 Le président français, Emmanuel Macron, va tenter, pour une nouvelle fois, au cours de la conférence de ce 29 mai, à Paris, de reprendre la main sur le dossier libyen, enlisé depuis la conférence de la Celle Saint cloud. La rencontre de Paris se déroulera en présence des principaux acteurs, notamment le Premier ministre, Fayez al-Sarraj, l’homme fort de l’est de la Libye; le maréchal Khalifa Haftar; le président de la chambre des représentants Aguila Salah Issa et le président du conseil d’Etat Khaled al-Mishri; les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et les représentants de vingt pays, sous l’égide des Nations unies. L’objectif visé par le président français est de parvenir à obtenir une feuille de route commune engageant « pour la première fois les plus hautes autorités des institutions libyennes », et incluant la tenue d’élections présidentielle et législatives d’ici à la fin de l’année; la mise en place d’une seule banque centrale et d’un seul parlement, l’unification des forces armées du pays. Parmi les acteurs impliqués dans le dossier libyen, il y a le président congolais, Denis Sassou N'Guesso, qui dirige le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye; le chef de la mission de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé; les Etats-Unis; la Chine; la Russie; la Turquie; les Etats voisins, dont l’Algérie et le Maroc. L’Elysée veut que tous en soient responsables, pour sortir la Libye du chaos, de la menace djihadiste et des trafics de tout genre. Un accord de principe aurait été obtenu des représentants des principales institutions du pays pour un texte commun, conscients du statu quo dans lequel se trouve le pays. Pour l’Elysée, « ce sera une étape décisive et une vraie réussite pour les Libyens ». Car elle ouvrira une période de stabilité et de coopération, sachant que cette conférence « inédite » s’inscrit dans la continuité des efforts menés depuis 2011 par la communauté internationale et l’ONU. Le président Denis Sassou N'Guesso a accueilli, en janvier dernier, la réunion du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye en vue d’une contribution africaine à la résolution du conflit, avec un objectif clair : mettre en place un agenda harmonisé de sortie de crise en Libye, avec comme pour idée centrale, d’amener les Libyens à un « dialogue inclusif et fraternel » sans ingérence extérieure « pour une solution durable à la crise qui secoue leur pays ». La feuille de route recherchée à Paris va-t-elle retenir la proposition du comité de haut niveau de l’UA composé de cinq pays africains (Mauritanie pour les pays arabes, le Niger pour l’Afrique de l’ouest, le Congo pour l’Afrique centrale, l’Ethiopie pour l’Afrique de l’est, et l’Afrique du Sud pour l’Afrique australe) ? Outre les présidents de ces cinq pays, cette réunion va connaître la participation des représentants de l’UA et de l’ONU pour la Libye. Noël Ndong Notification:Non |