Turquie : Recey Tayyip Erdogan attribue sa victoire à la démocratieLundi 25 Juin 2018 - 19:30 La Turquie a « réussi un nouveau test démocratique, montrant l’exemple au monde entier », a déclaré le président turc à Ankara, après que l'autorité électorale l’a déclaré vainqueur du scrutin du 24 juin. Au pouvoir depuis quinze ans et parti pour cinq ans de plus, Erdogan a savouré sa victoire en s'adressant dans la nuit à des milliers de partisans réunis à Ankara. « Notre démocratie a gagné, la volonté du peuple a gagné, la Turquie a gagné », a-t-il déclaré. Le président réélu a également remercié les citoyens turcs, ajoutant que le taux de participation avait été le plus élevé dans l'histoire du pays. « Je remercie tous mes concitoyens, peu importe de quel parti, qui se sont rendus aux urnes pour exercer leur droit démocratique », a-t-il dit. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a obtenu plus de 50% des voix nécessaires lors de cette élection qui lui permet de remporter un nouveau mandat présidentiel aux pouvoirs renforcés, ont indiqué les autorités électorales. Le taux de participation s'est élevé à 87%. Après le dépouillement de 97,7% des urnes, Erdogan l'emportait avec 52,5% des voix, contre 30,8% pour l’opposant Muharrem Ince. Plus de cinquante-six millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour la présidentielle mais aussi pour les législatives. Ce double scrutin marque le passage en Turquie d’un système parlementaire au régime hyper présidentiel souhaité et validé lors d’un référendum en 2017. Selon les autorités électorales, le président turc sortant, Recep Tayyip Erdogan, a remporté la présidentielle dès le premier tour. Son parti, l'AKP, aurait également la majorité au parlement à l'issue des législatives. L'opposition dénonce des tentatives de fraude. L'Union européenne estime que la campagne électorale qui a amené à la victoire d'Erdogan n'a pas été « équitable ». De son côté, le principal rival d’Erdogan, Muharrem Ince, a annoncé dès le lendemain « accepter » sa défaite, tout en exhortant Recep Tayyip Erdogan à cesser d'être « le secrétaire général de l’AKP - le parti au pouvoir » et devenir « le président de quatre-vingt-un millions de Turcs ». Le président russe, Vladimir Poutine, a salué la réélection de son homologue turc. Dans un communiqué, le Kremlin a jugé que les résultats de ce premier tour, qui donnent également une majorité parlementaire à Erdogan, témoignaient « du large soutien accordé au cap fixé sous sa direction sur les questions sociales et économiques auxquelles la Turquie est confrontée, et au renforcement de la position du pays en termes de politique étrangère ». « La victoire d'Erdogan est incontestablement le signe de sa grande popularité auprès de l'électorat turc, en particulier l'électorat conservateur dans les régions rurales d'Anatolie, et le signe de sa résilience face à une opposition unie », a estimé Jana Jabbour, docteur associée au CERI/Sciences Po. Dans son pays, Recep Tayyip Erdogan s’est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant depuis le fondateur de la République, Mustafa Kemal. Il a transformé la Turquie à coups de mégaprojets d'infrastructures et en libérant l'expression religieuse et a fait d’Ankara un acteur diplomatique clé. Yvette Reine Nzaba Notification:Non |