Beignets : un grand classique du petit déjeuner au CongoVendredi 6 Juillet 2018 - 19:30 Mixture composée de farine, eau, sel et levure chimique puis tremper dans l’huile végétale bien chaude mise au préalable sur un feu vif, les beignets, nommés « Mikaté » en lingala, constituent l’un des célèbres petits déjeuners congolais. Vendu à 25 FCFA l’unité, le beignet est un traditionnel du goûter dans les deux Congo. Il se mange avec des cacahuètes grillées, la pâte d’arachide, le jus de gingembre (tangawisi en lingala) ou la bouillie de maïs. Plusieurs femmes au foyer surnommées « ma' mikaté » l’ont commercialisé pour subvenir aux besoins de leurs progénitures. A Brazzaville comme à Kinshasa, on en propose principalement trois saveurs : les beignets sucrés à la farine de froment, à la banane et soufflés à la noix de coco, connus sous le nom « Boules d'ambiance ». La coutume des beignets remonte à la célébration des fêtes romaines dénommées « les calendes de mars ». Celles-ci célébraient le réveil de la nature par les rites agraires. À cette occasion, à Rome, les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés. La première recette d’une patte à beignet a été donnée par Apicius : amateur de cuisine luxueuse et sophistiquée de nationalité romaine, dans son ouvrage de "Recoquinaria". Pendant la période de privation de carême dite période de jeûne dans les pays des croyances chrétiennes, il était de coutume de faire la fête et de manger gras, d’où le mardi gras, jour précédant le carême. Et comme la fête rassemblait énormément des personnes, il fallait confectionner des pâtisseries vite préparées et bon marché. C’est de là qu’est née la tradition de la gaufre, de la crêpe. Le beignet traverse depuis de lustres des siècles et des générations et engendre dans chaque tradition régionale une recette ou appellation appropriée et unique. Dans certains pays d’Afrique, il se mange à table à l’heure du dîner avec un plat de haricot.
Karim Yunduka Légendes et crédits photo :Illustration Notification:Non |