![]() Processus électoral : Jean-Claude Kyungu Kabila dénonce des élections fantaisistesMercredi 8 Août 2018 - 19:30 À peine libéré de la prison où il a été détenu pendant près d’une année et demie, le président national de l’Union du peuple congolais engagé (UPCE) est sorti de son silence, en dénonçant une Commission électorale qui n’est pas indépendante et un appareil judiciaire qui fonctionne en faveur du pouvoir en place.
Pour Jean-Claude Kyungu Kabila, la situation politique à laquelle le pays fait face n’était pas à prendre à la légère. Notant que la RDC était à la quête d’une alternance qui la sortira de cette crise, le président national de l’UPCE a rassuré que cette alternance va résoudre beaucoup de problèmes qu’a connus le pays pendant plusieurs décennies. Pour la sortie de l’impasse, l’UPCE et son président national disent « non aux élections », ne voulant pas y aller, selon eux, avec une Commission électorale qui n’est pas indépendante, un appareil judiciaire qui fonctionne en faveur du pouvoir en place. « Comment gagner un match pendant que les organisateurs, voire les arbitres, tous sont contre vous ? C’est un match perdu d’avance et nous demandons à ce que ces élections fantaisistes soient boycottées car celles-ci couvrent beaucoup d’irrégularités », a-t-il averti. Un autre et dernier dialogue
Regrettant que les deux premiers dialogues aient été un échec, voire une « arnaque » pour le pays, Jean-Claude Kyungu Kabila a noté que ces pourparlers ont plus été « un appel d’offre d’emploi pour les politiciens quémandeurs des postes et un moyen pour amener certains acteurs politiques à se pérenniser au pouvoir et à prolonger l’organisation des élections démocratiques et apaisées, au lieu d’être la voie de sortie de cette crise politique dans le pays ». Il a poursuivi que les précédentes rencontres n’ont pas pu, non plus, résoudre la question sur les faiblesses de la Constitution qui sont exploitées par la majorité sortante qui refuse d’organiser les élections telles que prévues par cette loi fondamentale, en exploitant abusivement le contenu de l’article 70. « Et c’est le seul article qui a pris tout un pays, tout un peuple en otage en faveur d’une frange des politiciens », a déploré Jean-Claude Kyungu. Alors que, s’est-il aussi plaint, ces deux dialogues n’ont pas, non plus, traité de la question de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Des matières à débattre lors du dialogue qu'elle propose, l’UPCE veut inscrire notamment la dissolution du Conseil national de suivi de l’Accord dont la mise en place est considérée par ce parti comme des dépenses inutiles et futiles pour le pays. « Cette commission n’a pas sa raison d’être car elle a failli à sa mission », a fait constater Jean-Claude Kyungu Kabila. Ces énièmes pourparlers devront également traiter de la modification de l’article 70 de la Constitution alors qu’ils doivent insister sur la stricte application des articles 151 et 152. La Céni devra également, estime ce parti, profiter de cette occasion pour communiquer la date et le calendrier réels qui respecteront toutes les normes du processus électoral visant des élections apaisées, crédibles, libres, démocratiques et transparentes. Pour y parvenir, a conseillé ce parti politique, la Centrale électorale devra se débarrasser de toutes les irrégularités qui constitueront un frein pour le déroulement des élections. Parmi ces irrégularités, il a été noté la machine à voter qui n’a pas été prévue dans la loi électorale, a martelé l'UPCE.
Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Jean-Claude Kyungu Kabila face à la presse/ Adiac Notification:Non |