Le pape estime urgent de lever « les obstacles pesants » dans l’entente entre chrétiens

Le pape a accueilli vendredi, au Vatican, le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, le Suédois Olav Fykse Tveit, accompagné de l’exécutif de cette organisation qui œuvre pour aplanir les difficultés entre chrétiens. Il est vrai que, vu du dehors, les tensions parfois âpres entre protestants, orthodoxes, catholiques, tous chrétiens, ont quelque chose de surréaliste. C’est pourquoi le pape François a loué le travail considérable accompli par le Conseil œcuménique des Églises depuis sa création. Il a permis de former à la prise de conscience que les divisions entre chrétiens constituaient « un obstacle pesant dans le témoignage de l’Évangile dans le monde. »

Ces obstacles, a-t-il dit, « ne peuvent être acceptés avec résignation comme s’ils ne constituaient que des composantes inévitables de l’expérience historique de l’Église. Si les chrétiens devaient ignorer l’appel à l’unité que leur a lancé le Seigneur, ils risquent à leur tour d’ignorer le Seigneur Lui-même et le salut qui vient de Lui ». Ce salut est offert à travers son Corps qui est l’Église, communauté des croyants, car un tel salut ne réside en nul autre et en rien d’autre.

Pour le pape François, les relations entre l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Églises, développées depuis le temps du Concile Vatican II (1963), ont permis de dépasser les incompréhensions réciproques et d'établir une collaboration sincère, un échange des talents des diverses communautés. La marche vers la pleine communion est claire. Elle est encore pavée de difficultés, « mais l’Esprit nous invite à ne pas avoir peur, à aller de l’avant avec confiance, à ne pas même nous contenter des seuls progrès que nous avons accomplis au cours de ces décennies », a reconnu le pape.

Le souverain pontife estime que, dans cette marche, la prière est essentielle ; une prière humble et insistante pour parvenir au merveilleux but, au discernement et à la motivation pour offrir un service indiscriminé à toute la famille humaine, dans ses faiblesses mais aussi dans ses nécessités, spirituelles ou matérielles. Il faut tout faire pour repérer et lever au plus vite, dans une volonté commune à tous les chrétiens, les derniers obstacles qui subsistent pour que les chrétiens témoignent enfin que leur foi les pousse à aller ensemble vers une même direction, mus par la force d'une même inspiration qui est Jésus, a-t-il recommandé.