Opinion

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Vendredi 28 Décembre 2018 - 11:58

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Que tous les regards se tournent en cette fin d’année vers la République démocratique du Congo (RDC) n’a rien de surprenant étant donné la position stratégique que le pays occupe en plein cœur de l’Afrique. Mais que les nations qui l’entourent se coalisent afin de l’aider à résoudre dans la paix et l’unité les problèmes infiniment complexes qu’il lui faut surmonter pour renouveler sa gouvernance interne est pour le moins rassurant. L’Histoire, la grande Histoire, en prendra note et l’inscrira certainement dans ses annales comme une étape importante sur la longue route de l’émergence que suit cette partie du monde.

Nul ne peut dire ce qu’il sortira des urnes dimanche si, du moins, les différents scrutins prévus par la Constitution ne sont pas une fois de plus reportés comme le craignent de nombreux observateurs de la scène congolaise. Mais l’attention que leur portent tous les pays du Bassin du Congo, de la Région des Grands Lacs et de l’Afrique australe, prouve que quelque chose bouge enfin dans le processus aussi complexe que difficile de l’intégration régionale qui elle-même déterminera demain l’avenir du continent tout entier.

La réunion qui s’est tenue le 26 décembre à Brazzaville et qui a réuni autour d’une même table, à l’invitation de Denis Sassou N’Guesso et de Hage G. Geingob, les chefs d’Etat et les représentants de la Cirgl – Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs – et de la SADC – Commission de développement de l’Afrique australe – témoigne de l’attention que portent désormais à cette démarche les plus hautes autorités des pays qui entourent la RDC. Si elle ne traduit pas leur volonté de s’immiscer dans la gouvernance interne du Congo démocratique, elle confirme le fait que chacun d’eux a pris la juste mesure des conséquences que pourraient avoir une mauvaise gestion ou un nouveau report de l’élection chez leur voisin.

De la même façon que le Bassin du Congo a entrepris de se doter d’un Fonds bleu qui va lui permettre de coaliser ses forces dans la bataille vitale qui s’engage pour la protection de l’environnement, de la même façon le Sommet qui vient de se tenir à Brazzaville se traduira demain par une coordination des actions diplomatiques visant à stabiliser l’immense espace géographique et humain au cœur duquel nous nous trouvons. Au-delà du scrutin du 30 décembre en RDC, c’est bien cet enjeu qui se précise.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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