Le Cameroun veut protéger son indépendance en matière de sécurité nationale20-03-2014 10:50 Le Cameroun vient de réaffirmer son opposition à poursuivre les malfaiteurs en territoire étranger au terme de la deuxième réunion des ministres chargés de la Défense et des chefs d’état-major des armées des pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) Le ministre camerounais en charge de la Défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o, a également écarté l’idée de mixité de la force multinationale de sécurité dans la région, estimant que chaque pays devait cantonner ses troupes à l’intérieur de ses frontières. Il a toutefois indiqué que son pays allait mettre un contingent de 700 soldats à la disposition de la CBLT et que les détails seraient définis lors du prochain sommet au Niger. Cette décision intervient au moment où la région est en proie au trafic d’armes, de munitions, d’êtres humains, à la piraterie maritime, au braconnage, à la destruction des écosystèmes, à la montée des extrémismes religieux, à l’immigration clandestine et au phénomène des coupeurs de route. Cette prise de position arrive au lendemain de l’appel du secrétaire exécutif de la CBLT, Sanusi Imra Abdullahi, en faveur de la mise en place rapide de la force mixte multinationale de sécurité dans la zone. Le Nigeria reproche à son voisin camerounais de l’empêcher – les États étant souverains - de pourchasser sur son territoire les membres de la secte islamiste Boko Haram, responsable d’exactions à l’intérieur du Nigeria et en dehors des frontières. Noël Ndong |