Kongo central : la Samba vole au secours des élèves de l’Ecole primaire Mbanza-Mboma

Lundi 9 Mars 2020 - 18:04

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L’association leur a amené un apport substantiel en vivres en vue de les encourager à poursuivre leur scolarité et à être chaque jour présents à leur établissement, malgré les grandes distances faites à pied en vue d’atteindre ce lieu du savoir.

L’association des anciens du lycée de Mbanza-Mboma, dans le Kongo central, la Samba a apporté, le 8 mars, une aide en produits alimentaires pour soutenir la congrégation des sœurs qui gère l’Ecole primaire I Mbanza-Mboma, dans la prise en charge des élèves externes de cet établissement scolaire. Cet apport a été constitué de sacs de maïs en poudre, de sucre, de lait, de jus, de biscuits et d'eau en bouteille.

Expliquant le geste posé par son association, la secrétaire de la Samba et présidente de la promotion 1990-1991 dudit lycée, Nana Balembo, a indiqué qu’elles ont appris les difficultés rencontrées par les religieuses dans la prise en charge des élèves à qui elles offrent de la bouillie pour les motiver à venir chaque jour à l’école. A l’en croire, c’est pour soutenir cette action menée par les religieuses en faveur des élèves de cet établissement que l’association a décidé d’intervenir.

Cette aide apportée par la Samba, rassure sa secrétaire, permettra de soutenir cette action des religieuses jusqu’à la fin de l’année. « Nous, en tant qu’ancienne de cette école, cette action initiée par les sœurs religieuses nous a réjoui le cœur. Mais nous avons également eu un pincement au cœur, vue la distance parcourue par ces élèves pour atteindre l’école, plus de huit kilomètres à pied, chaque jour. C’est pourquoi nous sommes venues vous encourager à continuer à venir à l’école. Nous sommes venues donner un coup de pouce aux sœurs religieuses, avec ces colis, en vue de leur permettre de continuer à vous offrir ce petit repas », a expliqué Nana Balembo, qui avait, par ailleurs, indiqué qu’à leur époque, ces conditions étaient mieux. Nous sommes venues, a-t-elle dit, vous encourager de continuer à fréquenter l’école. Et nous ne sommes pas venues les mains mortes. Dans notre gibecière, il y a des sacs de  de maïs en poudre, du sucre, du lait, des biscuits ainsi que du jus et de l’eau pour que vous ayez la force de continuer à venir à l’école. Il ne faut pas vous absentez car, avec ce que nous avons amené, vous ne manquerez jamais de la bouillie jusqu’à la fin de l’année. Allez conscientiser les autres enfants pour que l’année prochaine, a-t-elle poursuivie, ils soient de nôtre à l’école, même s’il faudra pour eux faire de faire le pied de grue.

L'action tombe à point nommé

Selon la directrice de cette école, la sœur Nancy Mabakuka, de trois cents élèves qui fréquentent cet établissement, deux cent nonante huit sont externes et viennent des villages éloignés de l’école de quatre kilomètres ou plus. Et le trajet fait à pied à l’aller comme au retour, ajouté à d’autres difficultés rencontrées, fatigue les élèves dont certains abandonnent au cours de l’année. C’est pourquoi, pour les motiver et les stimuler, elles ont instauré ce système de leur offrir la bouillie chaque jour vers 10 heures.

Mais, avec la gratuité de l’enseignement de base instaurée au pays, l’école et la congrégation des sœurs se trouvent dans la difficulté d’assurer « ce petit repas encourageant et motivant ». C’est donc ici que l’apport de la Samba a tout son pesant d’or, étant donné que ces enfants ne seront pas coupés de leur petit repas qui, comme l’a indiqué sœur Nancy Mabakuka, a montré sa capacité motivante.

Dans son mot de remerciements à ces bienfaitrices, la directrice de l’école a rappelé les difficultés de ces élèves. Pour elle, cette bonne œuvre posée pendant le temps de carême a beaucoup été appréciée, à sa juste valeur, par les bénéficiaires.

Aussi, les lycéennes, présentes à cette occasion, ont-elles  salué cette action menée par leurs aînées. La démonstration de joie a été faite au son de la fanfare et au rythme de la musique tout au long de la journée et après le repas de famille offert par la Samba à toute la communauté présente pour dire que le 8 mars  était vraiment un jour de fête sur le plateau de Mbanza-Mboma.

En retour, l’école a offert à l’association une chèvre, des chikwanges et des feuilles de manioc (pondu) en guise de remerciements à ce geste posé au bénéfice des élèves, en soutien à l’action de la congrégation.

Il est noté que ces groupes d’écoles situées sur ce plateau de Mbanza-Mboma continuent à attendre la réalisation du projet d’adduction d’eau potable dont la majorité de fonds avait déjà été décaissée sous Bruno Tshibala, par le gouvernement central et dont le ministre des Ressources hydrauliques de l’époque, Justin Bitakwira, avait été accusé de détournement. Aujourd’hui, l’eau continue à poser un problème dans ce lycée et le collège, qui organisent également des internats, ainsi qu’aux villages environnants, que le projet initié par les anciens élèves de ces établissements comptait desservir.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Remise des présents par La Samba /Adiac

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